Lucélia Ribeiro, Flickr

Le trouble du spectre de l’autisme, plus communément appelé « autisme », est un trouble du développement qui touche environ 1% de la population mondiale.

Il débute généralement durant la petite enfance, avant l’âge de 3 ans et se définit par une difficulté à créer des liens sociaux, à communiquer et par un comportement répétitif, voire obsessionnel.

D’un point de vue physique en revanche, les adultes autistes sont parfaitement normaux de prime abord, mais une récente étude a prouvé que certains d’entre eux, notamment les sujets de sexe masculin et en bas âge, présentent une caractéristique bien particulière qui leur est propre…

Un trait physique hors norme

En avril 2018, une équipe de scientifiques australiens de l’Université La Trobe, à Melbourne, a fait une découverte surprenante concernant le développement physique des individus atteints du trouble du spectre de l’autisme.

Si les anciennes études menées dans ce sens affirment tantôt qu’un enfant autiste présente un physique tout à fait normal et tantôt qu’une légère macrocéphalie peut être constatée chez les autistes, la découverte récente des chercheurs australiens quant à elle permet une conclusion tout autre.

Wayne Evans , Pexels

Réalisée sur un échantillon total de 208 jeunes garçons, dont 134 autistes, cette étude a démontré que ceux qui sont atteints du trouble du spectre de l’autisme naissent plus petits et plus minces que les autres, mais tendent à les dépasser une fois qu’ils atteignent l’âge de 3 ans.

Ainsi, les garçons autistes ont beau avoir près de 4,8 cm de moins et peser environ 0,2 kg de moins que la normale à la naissance, leur taux de croissance augmente significativement dès leur troisième anniversaire, si bien qu’ils ne tardent pas à dépasser leurs pairs aussi bien en termes de poids, de taille, mais également en tour de tête.

Une origine génétique encore incertaine à l’heure actuelle

Si la montée en flèche du taux de croissance des jeunes garçons autistes est aujourd’hui un fait avéré, son origine reste encore un mystère.

Selon Cherie Green, L’un des chercheurs de la présente étude, pense qu’il s’agit probablement d’un déséquilibre hormonal.

Malheureusement, aucune preuve scientifique n’a été apportée pour affirmer ou infirmer cette théorie.

Hagerty Ryan, Pixnio

En outre, il faut savoir que cette étude ne prend en compte que les enfants de sexe masculin tandis qu’il est déjà prouvé que la croissance des jeunes enfants autistes est complètement différente selon le sexe : si les garçons autistes de plus de 3 ans sont mieux portants que les garçons dits « neurotypiques », les filles atteintes du trouble du spectre de l’autisme quant à elles sont généralement plus menues et plus petites que les filles neurotypiques.

Enfin, la taille de l’échantillon utilisé pour cette étude australienne (208 enfants) est controversable et peut être considérée comme pas assez importante pour être totalement fiable en matière de recherche scientifique, bien que les résultats demeurent des plus probants.

Toujours est-il que cette découverte reste particulièrement intéressante à l’heure où le spectre autistique est principalement analysé sous son aspect purement comportemental, génétique ou cérébral, ouvrant ainsi la porte à de nombreuses autres études axées sur la physionomie liée à l’autisme et aux particularités qui s’y rapportent.


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