Valentin Antonini/Unsplash

Conçu à la fin du 19e siècle, l’escalator, qui fait aujourd’hui partie de notre quotidien et que l’on ne remarque même plus dans notre environnement, a pourtant littéralement révolutionné le domaine de la voie publique lorsqu’il a fait son apparition, si bien que le tout premier escalier mécanique qui a vu le jour a carrément fait office d’attraction dans un parc américain à Brooklyn.

Présents dans les magasins, les stations de gares, de métro, dans les rues ou encore dans les aéroports, il faut bien avouer que nous hésitons souvent entre nous tenir simplement debout sur les escaliers roulants ou les dévaler à toute vitesse lorsque l’occasion se présente.

Mais d’après les experts, il existe une solution simple qui arrangerait absolument tout le monde…

Tout est une question de psychologie

Bien que l’on ne s’en rende pas forcément compte et qu’elles ne soient dictées nulle part, l’être humain a toujours adopté des règles de conduite qui lui sont propres lorsqu’il se trouve dans des lieux publics.

C’est d’ailleurs pour cette raison que sans même en avoir conscience, nous préférons toujours laisser une place vide entre nous et les autres personnes dans une salle d’attente, ou au contraire, que nous avons tendance à nous regrouper le plus possible si nous avons peur…

Ce phénomène, aussi étrange et insignifiant à la fois puisse-t-il paraître, est pourtant également observable sur les escaliers mécaniques.

Ainsi, en les prenant, nous nous plaçons instinctivement à gauche lorsque l’on souhaite y marcher pour arriver plus vite au bout, et à droite quand on a l’intention d’y rester debout, exactement comme dans le Code de la route qui demande aux conducteurs de rouler à droite, mais de doubler les autres voitures par la gauche.

Intuitivement, on pourrait croire que cela convient à tout le monde, notamment en offrant la possibilité d’avancer plus vite à ceux qui veulent marcher (ou courir) sur les escalators, ce qui laisserait la place aux prochains utilisateurs plus rapidement.

Il s’avère qu’en réalité, ce constat est totalement faux et une étude à très grande échelle l’a largement démontré.

Public Domain, Pxhere

Une solution contrintuitive, mais qui a fait ses preuves

Menée à la station de métro de Holborn à Londres, une expérience qui a duré pas moins de 3 semaines a prouvé que rester parfaitement immobile sur un escalator permet à un plus grand nombre de personnes d’arriver sur le quai et de prendre le métro, du moins aux heures de pointe.

En d’autres termes, aussi curieux et contradictoire semble ce bilan, faire le choix d’avancer moins vite permet en fait de circuler… plus vite.

Pour en arriver à leur conclusion, les scientifiques chargés de ladite étude ont tout simplement mesuré, pendant quelques jours, le nombre maximal de personnes qui a pu prendre l’escalator par minute.

Par la suite, ils ont soudainement décidé d’interdire aux utilisateurs de marcher ou de courir dessus, et ce, durant 21 jours consécutifs.

Alors que le rendement de l’escalier mécanique était évalué à plus ou moins 115 personnes par minute, la nouvelle loi qui a obligé les passagers à rester parfaitement immobiles sur l’escalator a fait passer ce chiffre à 151 personnes par minute, ce qui équivaut quand même à un gain non négligeable de 31 personnes toutes les 60 secondes.

En outre, il faut savoir que permettre deux rythmes différents sur une même voie nuit grandement à la fluidité de la circulation.

Tandis que les systèmes d’escalators sont spécialement pensés par des ingénieurs pour qu’elle soit la plus efficace possible, nos comportements, bien que personnels et n’engageant que notre propre personne, ne font en réalité qu’altérer la mobilité de tous.

Perdus dans nos pensées à nous demander si l’on devrait marcher moins vite, plus rapidement ou juste rester debout, nous nous mettons de surcroît à analyser ce que font les gens qui nous précèdent, ce qui, évidemment, ne fait que ralentir la cadence qui se veut déjà très lente en soi.

C’est pourquoi le mieux à faire reste incontestablement de prendre la ferme décision de se tenir debout, en s’appuyant si possible des deux rampes latérales pour que les autres se contentent de vous imiter.


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