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Souvent, des petits gestes que nous trouvons anodins peuvent être très dangereux pour un petit être sans défense, les bébés étant les plus concernés. Une démonstration aussi affectueuse qu’un baiser peut vite se transformer en cadeau empoisonné, surtout si la vie du nourrisson est menacée…

Des histoires et une morale

Avec l’avènement des réseaux sociaux, partager son histoire devient plus simple, car un public est toujours présent pour écouter et donner son avis, accessoirement. Si nous pouvons tomber sur des histoires farfelues qui sont montées de toute pièce pour créer le buzz, parfois le sérieux s’empare de la toile.

C’est le cas de deux mamans qui ont partagé l’histoire horrifiante de leurs nouveau-nés. L’une d’entre elles expliquait comment son bébé de 11 jours a arrêté de prendre son lait. Elle décrit son état de santé alarmant, sa fièvre et son malaise général avant sa prise en charge à l’hôpital. C’était la situation dans laquelle se trouvait le petit Oliver Jaz, et il la partage avec Juliano.

Tous les deux étaient atteints de l’herpès néonatal. Il s’agit d’une infection virale qui touche les nourrissons. Elle est causée par un virus appelé Herpès simplex de type 1 ou 2, qui se rencontre mondialement. Il se manifeste principalement sous forme d’un bouton de fièvre ou d’un ulcère génital. Ce virus ne se traite pas, subsiste une fois contracté, et est souvent asymptomatique.

Chez un adulte, le Herpes simplex virus n’est pas spécialement dangereux sauf dans des cas très distincts, grâce au système immunitaire normalement combattif de toute personne saine. Mais chez un bébé, c’est une tout autre paire de manches.

Les enfants en très bas âge sont surtout fragiles et bien plus sensibles que nous pouvons le penser. Durant les premiers mois de nos vies, notre système immunitaire est loin d’être perfectionné, c’est pourquoi il est préférable d’éviter de le mettre à l’épreuve bien trop tôt.

Joffi, Pixabay

Un risque à ne pas prendre

Si la maman est elle-même porteuse du virus dans sa forme génitale, elle peut le passer à son bébé durant les derniers mois de la grossesse ou encore au moment de l’accouchement. Lors d’un allaitement, le nourrisson peut également être infecté si le bouton de fièvre se manifeste dans la région du buste. Mais ce ne sont pas les seules façons de passer ce virus : embrasser un bébé en ayant un bouton de fièvre, habituellement présent auprès de la bouche ou ailleurs sur le visage, c’est l’exposer à un risque dont il ne peut se défendre.

La fièvre, la perte d’appétit, les irritations, les boutons au niveau des yeux, de la bouche ou de la peau et la léthargie sont des signes qui ne trompent pas. Si la langue du bébé vire vers le bleu et que sa respiration est anormale, les urgences ne sont plus une option, mais une obligation. La cécité, une atteinte du système nerveux central et l’herpès disséminé sont des complications sévères qui peuvent mettre la vie du petit en danger.

Sans réaction adéquate de la part des parents, il y a 60 % de chances que le bébé ne s’en sort pas. Même avec un suivi et un traitement rapidement prescrit, un nourrisson sur trois succombe à l’infection, comme c’est le cas de Mariana Reese Sifrit, décédée en 2017 à cause d’une méningite déclenchée par le virus de l’herpès.

Quoi que vous fassiez, n’embrassez jamais un bébé si votre fatigue générale vous fait sortir votre bon vieux bouton de fièvre.


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