Jon Sullivan/Wikipedia Commons

Nous pouvons aisément convenir qu’un certain nombre d’animaux peut avoir besoin d’être protégés, parce qu’ils jouent un rôle d’une importance capitale dans l’équilibre de notre écosystème.

Cependant, nous aurions beaucoup de mal à imaginer devoir prendre soin d’une espèce un peu moins sympathique aux yeux du public ; les parasites. Pourtant, c’est le cas, et des scientifiques ont tenté de nous le faire comprendre.

Selon eux ces petites créatures sont très utiles pour maintenir les chaînes alimentaires en assurant la reproduction de leurs hôtes. Donc, loin de leur réputation de suceurs de sang ou de minuscules démons, ils ont un intérêt écologique non négligeable.

L’obstacle auquel sont confrontés les chercheurs est que même si la quasi-totalité des fonds destinés à cet effet est versée pour la défense des animaux câlins, seuls 10% des parasites qui les habitent ont été identifiés. Or il est impossible de les sauver dans ces conditions. C’est ce qu’explique le co-auteur principal Colin Carlson et biologiste à l’Université de Georgetown.

Dans ce sens, l’écologiste Chelsea Wood de l’Université de Washington et auteure de l’article, déplore, non seulement, le manque de documentation concernant ce groupe, dont la diversité biologique est vraiment inestimable, d’autant plus que leurs fonctions sont souvent perdues avant même que l’on reconnaisse leur valeur.

Chelsea Wood, à droite/Emily Wood

 Elle ajoute que le travail de son équipe vise à trouver le moyen de réaliser une plateforme internationale pour la conservation des parasites, en traçant 12 objectifs qu’ils devront atteindre. Ils consistent principalement en quatre grands axes ; la collecte et la synthèse des données, évaluation et hiérarchisation des risques, pratiques de conservation, et sensibilisation et éducation.

Tout cela sera couronné par la description de la moitié de la diversité parasitaire de la planète. Bien entendu, cette cible est loin d’être une priorité et pourrait être qualifiée, à juste titre, de trop ambitieuse. Par ailleurs, tant de crises requièrent au moins autant de mobilisation humaine et financière. Les maladies émergentes, et le réchauffement climatique n’en sont qu’un simple exemple.

Les experts estiment toutefois que ce n’est en aucun cas une raison pour abandonner la découverte de ce monde mystérieux des parasites, bien au contraire. Ils affirment que cette négligence pourrait avoir de graves répercussions sur la lutte globale pour la sauvegarde de l’environnement et de l’humanité, et annuler toute chance de réussite.

C’est triste de se dire que ces minuscules êtres disparaîtront un jour de la surface de la Terre, en même temps que leur usage, sans jamais sortir de leur anonymat. Malheureusement, il sera certainement trop tard pour y réfléchir ! 


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