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Le style vestimentaire est de nos jours une affaire purement personnelle. Dans ce monde très porté sur l’individualisme, il est assez mal vu de se mêler des choix d’autrui. Toutefois, cela reste intéressant d’en connaître un peu plus sur les motivations derrière telle ou telle pièce, couleur ou tendance.

La coiffure est également un élément important à considérer, car elle vient complimenter le look total et souvent le finir. Très différentes les unes des autres, ces coupes reflètent des personnalités, des profils sociaux et culturels et anciennement, des appartenances religieuses.

Une interrogation démêlée

Les religions ont leur part de mystère et d’inconnu. S’il existe beaucoup de sceptiques de nos jours, cela n’a pas toujours été le cas : les adeptes étaient nombreux et profondément croyants et les traditions trouvaient souvent leur origine de ces convictions si lointaines et complexes qu’il n’en reste presque plus aucune trace.

La tonsure des moines moines a par exemple soulevé beaucoup de questions. Pour connaître sa signification, il faut remonter à très loin. La tonsure est un symbole incontournable de l’Église Chrétienne.

Les spécialistes et amateurs d’Histoire peuvent notamment les observer et les admirer dans diverses illustrations médiévales et peintures de la Renaissance.

Renaud Camus, Flickr

D’après l’Encyclopédie catholique, la tonsure vient de la racine latine du verbe « tondre » qui était chez les Grecs et les Romains un « signe d’esclavage ». Plus tard, c’est devenu un acte témoignant de la soumission totale à la volonté du Testament. La pratique en elle-même consistait à se raser une partie du crâne et faisait partie de tout un rite.

Les guerres des religions n’étaient pas une exception, même pour l’époque. Ce qui reste surprenant, tout de même, est le fait que même un simple choix comme une coupe de cheveux ait suscité des animosités et des conflits aux lourdes répercussions.

La division du culte

Pour identifier la source du problème, il fallait comprendre qu’il existait trois différents « types » de tonsures que les historiens sont arrivés à discerner. La première était la tonsure romaine qui consistait à raser le haut du crâne, en laissant le reste former une « couronne » qui rappelait curieusement la Sainte Couronne d’épines du Christ.

Un autre type de couronne était la couronne orientale, également appelée la Pauline en référence à l’apôtre Paul de Tarse. Celle-ci était bien plus simple, car ce n’était rien d’autre qu’un crâne entièrement rasé, fréquemment adopté chez les orthodoxes de l’Orient. La troisième catégorie a certainement été celle qui a initié toutes les controverses. Il s’agissait de la tonsure celtique qui était répandue en Irlande.

Urban, Wikipedia Commons

« Les catholiques romains utilisaient ces différences pour dépeindre le Catholicisme celtique comme étant païen. » a noté Vox. Le célèbre Simon le Magicien, ultime hérétique pour l’Église, serait même à l’origine de cette coiffure qui était une énigme pour les experts.

Au vu du manque de preuves, personne ne sait à quoi elle pouvait (vraiment) ressembler. D’après Daniel McCarthy, compagnon émérite au Trinity College de Dublin, elle serait sous forme triangulaire, avec le crâne rasé devant d’oreille à oreille et les cheveux gardés longs à l’arrière. Selon lui, la pratique qui a finalement été abandonnée en 1972 était une forme de dévotion. Cependant, elle ne faisait aucunement le moine…


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