Hans, Pixabay

Les méthodes ancestrales tendent à disparaître dans la masse de toutes les nouvelles avancées technologiques. Dans le domaine de la médecine par exemple, les anciennes techniques ont largement laissé place aux stratégies thérapeutiques modernes basées sur des procédés élaborés et très sophistiqués. Pourtant, de nombreuses personnes refusent d’abandonner les petites choses qui marchent à tous les coups pour elles et parmi cela, l’utilisation du miel.

Le miel est un trésor utilisé depuis la nuit des temps. Ses nombreuses propriétés font de lui l’ingrédient de choix à intégrer dans n’importe quelle recette de grand-mère censée vous soulager. Son plus grand atout réside dans le fait qu’il ne périme pas, mais comment cela se fait-il ? Selon les experts, de nombreux paramètres entreraient en jeu pour expliquer ce phénomène.

Un remède efficace

Le miel a beaucoup de secrets à nous révéler. Délicieux et guérisseur, il est largement utilisé aussi bien en utilisation externe qu’interne. Depuis très longtemps, ses propriétés médicinales sont recherchées, testées et exploitées pour de nombreux maladies et accidents comme les brûlures ou les blessures en tout genre. Le père de l’Histoire, Hérodote, a même rapporté que Alexandre le Grand a été embaumé dans un cercueil rempli de miel.

Même si le miel a longtemps été prisé pour ses qualités, sachez que le fait qu’il ne se périme pas n’est pas totalement vrai. Pour dire juste, cette caractéristique est soumise à plusieurs conditions, des conditions que même le miel le plus vieux du monde s’est tenu de respecter pour garder sa splendeur.

Le miel est en réalité du sucre complexe issu de plusieurs origines. Ce sucre composé est certainement meilleur que du sucre raffiné qui vous le savez est à éviter. Toutefois, leurs propriétés de base restent les mêmes : être hygroscopique les distingue tout particulièrement. Cela signifie que leur contenance en eau est très faible, c’est-à-dire qu’ils sont peu humides (et le battement des ailes des abeilles y est pour quelque chose.)

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« Le miel dans son état naturel est peu humide. Très peu de bactéries et de microorganismes arrivent à survivre dans un environnement aussi sec, ils meurent dedans, simplement. » a expliqué Amina Harris, Directrice générale du Centre de Miel et de Pollinisation de l’Institut Robert Mondavi à l’Université de Californie.

Plusieurs explications

S’il y a une chose d’encore plus efficace que l’hygroscopicité du miel, c’est bien son acidité. En effet, le pH des différentes sortes de miel varie entre 3,26 et 4,48, faisant de lui un milieu hostile pour la croissance des microorganismes capables de faire tourner les aliments.

Beaucoup de facteurs entrent en jeu pour potentialiser et favoriser les paramètres phares qui permettent la durabilité du miel. Parmi eux, ce sont les abeilles elles-mêmes. Pour faire du bon miel, les abeilles s’occupent de sa prédigestion avant de le «vomir » afin qu’il soit prêt à la récolte. Après ce séjour dans l’estomac de ses fabricants, l’aliment sucré passe par l’action d’une certaine enzyme : la glucose oxydase qui s’occupe de le scier en deux sous-produits : l’acide gluconique et le peroxyde d’hydrogène. Ce dernier est loin d’être favorable aux microorganismes qui rencontrent beaucoup de mal à s’y adapter.

Bien entendu, la méthode de conservation du miel exerce un effet sur sa durée de vie. Le garder dans un bocal bien scellé, dans un endroit sec suffira pour le maintenir très longtemps. Éviter de le placer dans le réfrigérateur et surtout ne pas l’administrer sans raison valable à un nourrisson. Son innocuité n’exclut pas la présence des spores de Clostridium botulinum, facilement tolérée par les adultes, mais pouvant être à risque chez les plus petits.

 


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