Les mules sont le résultat d’un accouplement de la femelle d’un cheval et du mâle âne, qui donne une race très prisée chez les éleveurs et les fermiers pour son endurance, qui lui vient du cheval, et sa taille importante, qui elle lui vient de l’âne.

Cependant, il est connu depuis toujours qu’elle ne peut donner de progéniture. La question qui se pose alors est de savoir pour quelle raison la nature a fait que la procréation soit quasi impossible chez cette race spéciale.

Une infertilité certaine

Pour connaître la raison de la stérilité du mulet et de la mule, il est important de comprendre la mécanique de la génétique des êtres vivants capables de se reproduire.

Le premier problème réside principalement dans le nombre de chromosomes chez le cheval et l’âne. La jument compte 64 chromosomes, comparée au second qui lui, n’en a que 62, une fois accouplés entre eux, le résultat est un mulet qui lui, ne comptera que 63 chromosomes. Cette anomalie n’a aucune répercussion sur son état de santé, mais joue défavorablement dans le processus de procréation.

Ce problème de nombre est la racine du problème, car il empêche les chromosomes homologues de s’apparier correctement avant la première division de méiose. Pour avoir une idée plus claire sur le processus, il suffit de comparer avec l’Homme, qui lui compte 23 paires de chromosomes aussi bien chez la femme que chez l’homme. Une fois l’accouplement effectué, l’ovule viendra se lier au spermatozoïde avec une fusion des deux séries de gènes. Le chromosome N° 1 masculin s’alignera avec le N° 1 féminin et ainsi de suite, ce qui permettra au phénomène de division et de développement d’avoir lieu, suivi par la formation d’un fœtus en bonne santé et parfaitement fertile.

Loco Steve. Flickr.

Les exceptions qui confirment la règle

Bien qu’aucun cas de mulet fertile n’ait été recensé, il existe quelques exceptions dans la nature qui se comptent sur le bout des doigts, comme le cas de juments qui ont surpris leurs propriétaires en mettant bas une progéniture viable.

On a observé dans le passé chez les mules des œstrus ou périodes d’ovulation, notamment en 2002 au Maroc, où une mule femelle a donné la vie à un petit en parfaite santé. On parlait alors de miracle, car la maternité chez cette espèce est rappelons le, rare et limitée.

En 2007 au Colorado, un autre cas a aussi été observé, de mules femelles qui ont produit des ovules fonctionnels permettant la procréation.

Selon un rapport de la BBC, seulement 60 cas de naissance de mules ont été observés sur une période de 500 ans, soit entre 1527 et 2002. L’American Donkey and Mule Society parle aussi d’une jument hinny qui a été mise au monde en Chine en 1981. Mais ce qui reste indéniable, c’est que les bardots sont parfaitement stériles.


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