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La relation entre un enfant et sa mère est sans aucun doute le lien le plus puissant qui puisse exister dans notre monde. Et quoi de plus normal de nouer un tel rapport quand l’un a vécu près de 9 mois dans le ventre de l’autre.

L’amour d’une mère pour son fils ou pour sa fille n’a point d’égal. Il est unique.

Fort heureusement, nombreuses sont les personnes à retourner convenablement cet attachement à leur génitrice. Et s’il y a bien un jour dans l’année qui symbolise à la perfection la force de cette relation, c’est la fête des Mères.

Un acharnement payant

La fondatrice de la fête des Mères n’a malheureusement jamais connu le bonheur d’être une maman. Elle a même fini sa vie seule dans un sanatorium. Un bien triste épilogue pour celle qui a inventé une fête célébrée par des milliards de personnes à travers le monde.

Deux années après avoir perdu sa mère, Anna Marie Jarvis eut l’idée, en 1907, de créer une fête nationale en l’honneur des mamans. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle n’a pas eu la tâche facile. En dépit de ses innombrables lettres adressées à des personnalités influentes à l’instar de Mark Twain ou Teddy Roosevelt, elle reçut une fin de non-recevoir de la part du Sénat au début de l’année 1908.

Mais il en fallait beaucoup plus pour la décourager ! Peu de temps après, elle se fit l’auteure de remarquables plaidoyers pour défendre sa cause dans une église de sa ville natale de Grafton (Virginie-Occidentale) ainsi que dans une salle pleine à craquer à Philadelphie. Ce qui a eu pour effet de donner davantage de crédit à son initiative.

Durant les années qui suivirent, la plupart des États américains se mirent à célébrer la fête des mères, mais à titre officieux. Ceci était la conséquence de l’abnégation de Jarvis qui n’avait de cesse de demander aux gouverneurs la proclamation officielle de cette fête ô combien symbolique.

Anna Marie Jarvis

D’un combat à un autre

Elle insistait auprès de ses concitoyens pour qu’ils profitent de cette journée pour rendre visite à leur mère. Et c’est en 1914 qu’elle eut finalement gain de cause suite à la décision du gouvernement américain de proclamer la fête des Mères comme fête nationale.

Hélas, la joie de cette victoire fût de courte durée et l’histoire se compliqua quelque peu par la suite. Jarvis abandonna son costume de militante attachante et endossa celui d’une femme d’affaires implacable au point de s’autoproclamer comme la principale responsable de l’Association internationale de la Fête des Mères.

Absorbée par ses éclatantes réalisations, elle décida de quitter son travail pour consacrer davantage de temps dans son combat pour préserver sa vision de ceux qui désiraient en tirer profit. Elle fût impliquée dans pas moins de 33 procès en rapport avec la fête. C’est ainsi qu’elle entreprit un bras de fer contre les industries des fleurs et des cartes de vœux, elle n’épargna pas non plus la poste américaine lorsque celle-ci a imprimé des timbres rappelant la fête des Mères. Même la Golden Rule Foundation, une association caritative d’aide aux mères et enfants nécessiteux, fût accusée par Jarvis de se servir de cette fête à des fins commerciales.


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