Chip Fletcher, YouTube

Appréciée pour ses plages de sable fin, ses eaux translucides et ses hauts cocotiers, Hawaï reste l’une des destinations les plus en vogue pour profiter de ses vacances.

Malheureusement, et ce depuis quelques décennies maintenant, l’île bordée de petits îlots aussi paradisiaques les uns que les autres connait des bouleversements climatiques sans précédent.

Et à ce propos, un de ces îlots vient tout juste de disparaitre de la surface de la Terre : si ce n’est pas la première fois qu’une telle catastrophe se produit dans la région, les experts sont intimement persuadés que ce ne sera pas la dernière non plus…

Une disparition aussi triste qu’inattendue

C’est en se rendant sur leur lieu de travail, le lundi 22 octobre 2018, que les climatologues de l’Université d’Hawaï ont constaté les dégâts : East Island, qui se trouve au nord-ouest de l’archipel d’Hawaï, a été littéralement englouti par les profondeurs de l’océan Pacifique.

Ainsi, en visionnant les images satellitaires provenant de l’US Fish & Wildlife Service, ils se sont aperçus qu’il n’en reste plus rien : « J’ai vécu un sacré choc. […] La perte est un coup dur, nous ne savions pas qu’elle pourrait disparaitre si rapidement » s’écrie le Climatologue et Professeur de sciences Chip Fletcher.

D’une superficie d’un kilomètre de longueur sur une centaine de mètres de largeur, East Island était, malgré les apparences, la deuxième île la plus volumineuse de l’atoll des îles hawaïennes et a vu le jour il y a de cela un ou deux millénaires.

D’après les chercheurs, cette situation on ne peut plus regrettable est en grande partie due à l’ouragan Walaka qui a éclaté au début du mois d’octobre (2018) dans l’Océan Pacifique : « Cela n’est pas surprenant si l’on considère le mauvais sort d’un ouragan [sachant que] l’élévation du niveau de la mer est déjà considérée comme un facteur de stress pour ces écosystèmes. Et la probabilité que de tels évènements se produisent augmente avec le changement climatique » déclare le Professeur Fletcher.

Vue sur East Island d’il y a quelques mois (mai 2018)
Vue sur East Island après l’ouragan Walaka (octobre 2018)

Un avenir qui ne présage rien de bon

Il faut savoir que ce triste évènement n’est pas seulement une perte d’un point de vue purement géographique.

En effet, East Island était connue pour abriter diverses espèces animales en voie d’extinction telles que les phoques moines marins, certains oiseaux de mer (dont des albatros), ainsi que les tortues vertes d’Hawaï qui constituent des proies relativement faciles pour les requins-tigres présents aux alentours.

Ainsi, 96 % des tortues vertes d’Hawaï vivent sur East Island et près d’un phoque moine marin sur 7 y sont nés d’après le Biologiste de la conservation Charles Littnan.

« Nous continuerons à surveiller les espèces et les îles afin de mieux évaluer les impacts de l’ouragan. Les cogestionnaires travaillent à mieux comprendre les implications pour les ressources culturelles et la faune, les espèces protégées et leur habitat » affirment les responsables fédéraux dans un communiqué officiel.

Aussi, la communauté scientifique met en garde une fois de plus la population contre le réchauffement climatique : si nous ne changeons pas nos habitudes dans un avenir très proche, il y a de fortes chances pour que d’autres petits îlots disparaissent incessamment sous peu.

« Le message à retenir est que le changement climatique est réel et qu’il se produit maintenant » alerte Randy Kosaki, cadre à l’Administration nationale des Océans et de l’Atmosphère.


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