Drsuparna, Wikipédia

Chez les animaux, la queue représente un prolongement de la colonne vertébrale et est anatomiquement composée de vertèbres qui sont souvent mobiles et qui ont différents rôles selon le milieu dans lequel ils vivent. Celle-ci est remplacée chez l’humain par un petit os triangulaire qui fait suite au rachis et qui est fixé au bassin, appelé coccyx.

Cependant, bien que nous ayons toujours cru que ces appendices étaient réservés exclusivement aux animaux et en particulier aux vertébrés, il semblerait qu’il y ait de rares exceptions étant donné que certains humains sont nés avec des queues.

Le développement d’une queue chez un embryon humain

Il existe une théorie selon laquelle l’embryogenèse humaine illustre parfaitement les étapes de l’évolution, car le développement d’un embryon se fait successivement comme un poisson, un petit mammifère, un singe puis un humain. En effet, au cours du deuxième mois de la vie intra-utérine, les embryons de cinq semaines développent une petite queue qui mesure presque un sixième de leur taille et qui est parfaitement visible chez les embryons précoces en cas d’interruption de la grossesse.

Ed Uthman, Wikipédia

Durant la transformation de l’embryon en un foetus et vers huit à douze semaines, la queue préalablement formée est détruite par les globules blancs du foetus, ce qui fait qu’il puisse se développer en un bébé normal sans appendice caudal.

Cependant, dans de rares cas, on a observé la naissance d’un bébé avec une queue persistante et les scientifiques continuent jusqu’à ce jour à en rechercher les causes étant donné qu’il n’y a pas assez de cas documentés à étudier. Il semblerait également que ces cas soient deux fois plus retrouvés chez les garçons que chez les filles et aucune explication scientifique n’a été trouvée pour cela.

De plus, ces queues ne sont pas toujours très longues et font en général entre 2 et 13 cm, même si un enfant de douze ans à l’ancienne Indochine française en avait une qui mesurait 22.9 cm, représentant la plus longue queue humaine répertoriée jusqu’à ce jour.

D’ailleurs, la plupart des bébés ne les gardent pas assez longtemps pour apprendre à les contrôler étant donné qu’il existe de simples gestes chirurgicaux qui permettent de les enlever peu après leur naissance.

L’origine de ces appendices caudaux humains

Tous les appendices qui semblent prolonger le coccyx chez l’humain ne sont pas de vraies queues qui se sont formées durant le développement de l’embryon, la plupart sont de simples protubérances qui peuvent être des tumeurs, des kystes ou même un jumeau parasite qui ne s’est pas complètement développé et dont les cellules ont fini par se fusionner à celles de l’embryon en question.

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Seuls 30 cas de queues “vraies” ont été répertoriés depuis le 19e siècle, les plus typiques sont molles sans aucune ossature, formées par de la peau qui enveloppe de la graisse, des vaisseaux sanguins et des nerfs, et du muscle contractile qui leur permet d’effectuer différentes sortes de mouvements. Cependant, il n’y a aucune preuve que ces mouvements soient volontaires.

Dans des cas exceptionnels, des vertèbres et du cartilage ont été retrouvés dans ces queues et les médecins ont relié cela à un spina bifida qui est une malformation congénitale dans laquelle la moelle épinière reste exposée à cause de l’absence d’une ou de plusieurs vertèbres, principalement au niveau sacré. Ces vertèbres qui font défaut auraient donc migré vers les vestiges des diverticules qui forment ces queues persistantes.

Cela dit, d’autres cas de vraies queues humaines contenant des vertèbres ont été documentés et restent jusqu’à ce jour, inexpliqués.


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