Près d’un siècle après la fin de la Seconde Guerre mondiale, les conséquences de ce drame historique continuent de se faire sentir. La Pologne a connu récemment un incident impliquant l’explosion d’une bombe massive remontant à l’époque en question. Cela est survenu alors que les experts tentaient de désamorcer un appareil de cinq tonnes dans un canal près de la mer Baltique. Heureusement il n’y a eu aucun blessé au sein de l’équipe.
« Tallboy » est en fait une bombe sismique larguée par la Royal Air Force en 1945 dans une bataille l’opposant aux nazis. Découvert l’an dernier à plus de 12 mètres de profondeur, non loin de Swinoujscie, au nord-ouest de la Pologne, cet engin de plus de 6 mètres de long, contenait 2,4 tonnes d’explosifs, autrement dit, 3,6 tonnes de TNT.
Il semblerait que les Tallboys, faisant partie d’une stratégie visant à ralentir l’avancée de l’Armée rouge à l’approche du cessez-le-feu, aient été destinés à provoquer des ondes de choc en explosant sous terre en vue de détruire une cible bien spécifique.
Pour ce qui est de l’évènement, le porte-parole de la 8e flottille de défense côtière de la marine polonaise basée à Swinoujscie, Grzegorz Lewandowski, a expliqué qu’il s’agissait d’une erreur d’appréciation de la part de la marine. Celle-ci avait selon, lui, projeté d’utiliser la déflagration afin de brûler la charge explosive sans entraîner de détonation, à l’aide d’une télécommande pour déclencher l’opération. Mais les choses avaient mal tourné. Heureusement, la bombe désormais neutralisée, n’a causé aucun dommage humain, ou matériel soit-il.
Par ailleurs, des mesures de sécurité avaient été prises bien avant de procéder à la combustion, dont l’évacuation de 750 habitants de la région et l’interruption du trafic maritime dans un périmètre de 16 kilomètres autour de la zone concernée par le déminage.
Halina Paszkowska a, quant à elle, exprimé son étonnement face à ces dispositions dont elle n’a pas l’habitude. Elle avait ajouté qu’elle n’avait nullement l’intention de se plier à ces restrictions, et qu’elle continuerait de faire exactement ce qu’elle faisait pendant les 50 dernières années ; rester chez elle.
Pour cette dame, il y avait plus de risque de contracter le COVID-19 en côtoyant les autres résidents logés temporairement dans la même salle de sport, que de se faire tuer par une éventuelle explosion ! Heureusement, elle n’a pas eu à payer le prix de son manque de discernement.
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