Cette semaine n’a pas été des plus joyeuses pour le port de Macquarie en Tasmanie qui a été secoué par l’une des plus grosses catastrophes écologiques que l’Australie n’ait jamais connues à ce jour.
Cet évènement sans précédent a été marqué par l’échouement de 480 globicéphales sur la côte, dont plus de 380 sont décédés. Malgré la contribution de plusieurs associations de défenseurs de la nature, seule une vingtaine pourrait être sauvée sur les 88 restants.
Malheureusement, les vétérinaires dépêchés sur les lieux ont dû prendre la décision très difficile d’euthanasier quatre des mammifères gisant sur la plage depuis lundi dernier. Il est très courant de rencontrer les globicéphales noirs en groupes de 20 à 150, mais jamais à un nombre exorbitant.
Par ailleurs, Le Tasmania Parcks and Wildlife Service en collaboration avec Nic Deka tentent de repêcher les baleines mortes afin de dégager la voie pour les bateaux. Il est à rappeler que ces créatures d’au moins 6 mètres de long peuvent constituer un risque énorme pour les navigateurs.
Pour parvenir à ramener tous les cadavres, il a fallu faire venir une barge de 32 mètres ainsi qu’une grue, qui permettront de les déplacer en haute mer où leur décomposition ne devrait pas poser de problème.
Ce qui rend cette mission encore plus pénible, c’est que la plupart des baleines sont submergées, ce qui complique les choses pour la recherche des survivantes. Et même s’il y en avait bien il y a peu de chances pour qu’elles s’en sortent.
Dans une déclaration à The Guardian, Deka explique que 20 individus sont toutefois susceptibles de réussir à se faire libérer, bien que l’évaluation globale des animaux semble vraiment incertaine.
Il est un peu triste de parler de record lorsqu’il s’agit d’incidents si déplorables, mais l’Australie vient de battre celui qu’elle avait enregistré à Dunsbrough, en 1996, alors que 320 globicéphales avaient également échoué sur la rive et dont 20 avaient survécu.
La Nouvelle-Zélande est sans doute le pays le plus frappé au monde par ce genre de sinistre avec le chiffre jamais égalé de 1000 globicéphales faisant naufrage en 1918.
Les experts ignorent aujourd’hui, ce qui peut bien être à l’origine d’un tel désastre, mais ils estiment que cela pourrait être le résultat de multiples facteurs, comme une escapade à la recherche de nourriture, qui aurait mal tourné ou simplement une maladie. Le sonar figure également parmi les causes probables qui auraient pu mener les baleines tout droit à leur perte.
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