Catherine, Flickr

Les chercheurs découvrent encore des bizarreries à l’intérieur de notre corps que nous sommes loin d’imaginer. Des structures qui peuvent être secondaires, trop petites ou trop cachées pour être explorées existent et continuent d’être recherchées.

L’oreille reste l’une des parties du corps les plus fascinantes. Pourtant, les scientifiques ayant mis la main sur une toute nouvelle structure à son intérieur ont vite compris qu’ils ne sont pas au bout de leurs surprises.

Une découverte fortuite

À l’intérieur de l’oreille, une toute petite structure n’a cessé d’intriguer les scientifiques. Ressemblant à un tube sans aucune issue, la structure est appelée sac endolymphatique et sa fonction a suscité de nombreux débats au sein de la communauté scientifique.

Il est possible de dire que cette dernière a été chanceuse, car la découverte n’était pas si évidente que ça. Heureusement pour eux, l’utilisation d’un organisme dit modèle a permis de simplifier les choses et d’accélérer les conclusions. Le poisson-zèbre, communément appelé le Zebrafish chez les scientifiques, aide de nombreuses recherches à aboutir au niveau laboratoire. Selon les chercheurs ayant travaillé sur cet animal adoré par les biologistes, le sac endolymphatique agit comme une vanne de sécurité au niveau de l’oreille interne.

Thierry Marysael, Flickr

Cette structure fortement intéressante peut jouer un rôle clé dans une maladie appelée Syndrome de Ménière qui affecte l’équilibre de la personne atteinte, souffrant de vertiges, bourdonnements auditifs et même d’une baisse d’audition. Selon des avancées très intéressantes, une chirurgie du sac endolymphatique s’est montrée efficace dans ce cas de figure.

Des impacts sur la santé

Cette découverte a pu être faite grâce aux travaux du biologiste Ian Swinburne du système Harvard Medical School. En établissant un lien entre une masse cellulaire pulsatile et la forme en cul-de-sac chez un poisson-zèbre en développement. Cette structure ne risque pas souvent d’être montrée dans les manuels d’anatomie ni expliquée, car jusque-là, personne n’en savait grand-chose.

Ce qu’il faut imaginer pour bien comprendre est la chose suivante : une forme bizarre qui rappelle un escargot, formée à une extrémité d’une cochlée. De l’autre, au lieu d’avoir la tête et les yeux d’un semblant d’escargot, il y a trois boucles perpendiculaires curieusement appelées labyrinthe. Le fluide qui existe dans la première extrémité sert à transférer des ondes traduites comme des sons, tandis que le fluide circulant dans le labyrinthe est étroitement lié au sens de l’orientation.

Didier Descouens, Wikipédia

Là où les choses sont devenues plus parlantes pour la recherche, c’est lors de la découverte d’une mutation au niveau d’un poisson-zèbre muté. En explorant de manière plus approfondie, un régulateur génétique semblait être impliqué dans cette exception. Cette mutation avait un effet direct sur la structure et la taille du sac endolymphatique, qui est alors plus large.

En se basant sur des observations faites grâce à des micrographies électroniques, les chercheurs ont observé ce qui pourrait justifier de nombreuses anomalies : des lamelles sortant des cellules.

« Les biologistes aiment dire que la structure détermine la fonction. » explique Swinburne. « Lorsque nous avions observé les lamelles, tout a cliqué. »

Pour les personnes souffrant de problèmes d’équilibre dus au fluide de l’oreille interne, le rôle du sac endolymphatique semble primordial à questionner. Enfin, l’intégration de cette structure dans les livres d’anatomie ne sera pas de refus.


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