Guian Bolisay. Flickr.

Les meilleurs repas sont ceux qui sont partagés avec nos amis, nos familles ou notre partenaire. C’est toujours plus agréable quand on a de la compagnie. Manger seul n’a effectivement aucun effet positif sur une longue période selon de nouvelles recherche, et ni la télévision ni autres alternatives ne peuvent y remédier. Déjeuner ou dîner avec nous-même serait l’une des plus grandes raisons qui font que l’on soit « tristes » après la dépression.

Une étude sur le bien-être révélatrice

Une récente étude menée par les chercheurs d’Oxford Economics et le National Centre for Social Research dans le cadre du Living Well Index de Sainsbury a été faite afin d’étudier les différents facteurs du bonheur et de la satisfaction chez les membres de la société.

Un échantillon de plus de 800 personnes, essentiellement des adultes britanniques ont répondu à des questions qui s’intéressent au bonheur, la satisfaction dans la vie, l’estime de soi et l’anxiété. Les participants ont eu à noter le « bien-être » qu’ils ressentent sur une échelle allant de 1 à 100.

Ce qui a permis de faire une lecture plus précise du degré du bonheur, et on a pu constater que la moyenne de l’humeur a diminué au cours des six derniers mois, à raison de 0,5 points, soit une moyenne de 60,7.

Mais les résultats ont aussi mis en évidence un facteur déterminant qui peut jouer négativement sur la qualité de vie, comme une vie sexuelle insatisfaisante, la privation de sommeil ou le manque de temps. Mais il s’agit principalement des gens qui ont l’habitude de manger seuls qui ont exprimé une moyenne inférieure par rapport aux autres.

Josephers. Flickr.

Manger seul peut vous nuire

Il est vrai que beaucoup de facteurs peuvent jouer négativement sur le moral et le bien-être d’une personne, notamment des facteurs saisonniers, des difficultés de la vie quotidienne et un stress engendré par des déplacements ou le travail. Cependant, les personnes qui ont admis manger seules le plus souvent ont obtenu moins de 7,9 points que la moyenne nationale, sur l’échelle de la satisfaction.

Autre chiffre édifiant, près d’un cinquième des personnes qui vivent seules affirment manger régulièrement seules, pour différentes raisons notamment le surmenage, le célibat et le manque de temps. En ce qui concerne les retraités, on pourrait penser qu’ils soient les plus touchés, mais ils ont pourtant affirmé qu’ils ne mangeaient que très rarement en étant seuls au moment des repas.

Le chercheur Chris Sherwood, responsable du service relationnel Relate déclare que de bonnes relations dans la vie avec son entourage sont essentielles à notre épanouissement, et contribuent au bien-être. Raison pour laquelle les interactions “directes”  sont à privilégier. Et que “le fait de partager un repas avec une personne permet de faciliter et d’améliorer les connexions sociales.”

Les personnes qui n’ont pas de partenaire sont plus enclines à manger seules, l’étude a d’ailleurs révélé que 6 personnes célibataires sur 10 sont seules lors des repas, contre 1 personne en couple sur 8.

Celles qui travaillent beaucoup à raison de plus de 60 heures par semaine sont aussi concernées par ces résultats, avec une moyenne de 30 % contre 22 % de la population active en général.

Le fait d’avoir des enfants est aussi un facteur déterminant, car l’étude a prouvé que les personnes âgées de 35 à 54 ans ont moins de relations sociales comparées avec les jeunes familles avec enfants.

L’étude a aussi associé le bien-être avec la santé mentale, expliquant que les personnes qui ont exprimé de l’anxiété, de la dépression ainsi que des attaques de panique ont obtenu un score de 8,5 points de moins que la moyenne sur l’échelle du bien-être.

La mobilité physique, est aussi un des facteurs de la tristesse, et les personnes souffrant de ce problème ont obtenu 5,4 points de moins que les autres. Celles avec un trouble de l’apprentissage ont eu quant à elles 3,7 points de moins.

Le Professeur Helen Stokes-Lampard, présidente du Royal Collège de médecine générale, appelle les médecins généralistes à orienter les patients solitaires et souffrants de mal-être vers des activités sociales. Elle incite aussi les médias et les organismes habilités à entreprendre une campagne de publicité et de sensibilisation nationale pour lutter contre la solitude et l’isolement.

Le conseiller Izzi Seccombe, membre du conseil du bien-être communautaire de l’association des collectivités locales appelle à la sensibilisation du public à la solitude et ses effets néfastes pour la santé.


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