Philips Communications/Flickr

Nous avons longtemps cru que l’échographie était nuisible au fœtus et qu’elle était déconseillée si bien que beaucoup de futures mamans la redoutaient.

Aujourd’hui, la science a non seulement infirmé cette hypothèse, mais elle a en plus apporté la preuve que les ultrasons endommagent sélectivement les cellules cancéreuses, à condition d’être réglés pour corriger les fréquences.

Cela veut dire qu’ils tirent parti des propriétés mécaniques uniques de ces éléments pour les détruire sans toucher aux cellules saines.
Voilà de quoi il s’agit

Il est vrai que, pendant un temps, les médecins ont utilisé l’échographie focalisée pour détruire les tumeurs sans recourir à la chirurgie. 

Cependant, les cliniques ont tendance à endommager aveuglément le cancer et les cellules saines, sans distinction aucune.

Ce qu’il faut comprendre, c’est que la plupart de ces thérapies emploient soit des faisceaux de haute intensité pour chauffer et anéantir les cellules, soit des agents de contraste spéciaux injectés avant l’échographie. 

Malheureusement, cela risque de briser les cellules voisines. Ainsi la chaleur peut nuire aussi bien à celles qui se veulent saines, mais également cancéreuses. Notons au passage que les agents de contraste ne fonctionnent que pour peu de tumeurs.

Pour contourner ce problème, des chercheurs du California Institute on Technology et de la City of Hope Beckman Research Institute ont développé une approche par ultrasons de faible intensité qui exploite les propriétés physiques et structurelles uniques des cellules tumorales, pour les cibler et fournir une option plus sélective et, de ce fait, plus sûre. 

Le groupe de scientifiques a pu briser plusieurs types de cellules cancéreuses, sans nuire aux celles qui sont saines, et ce, en réduisant simplement l’intensité et en faisant correspondre la fréquence aux cellules cibles.

Daniel Soñé Photography / Flickr

Une nouvelle étape 

Il va sans dire que ces découvertes constituent un pas dans le domaine émergent de l’oncotripsie.

Selon l’auteur principal du document, David Mittelstein, ce projet prouve que les ultrasons peuvent être utilisés pour n’attaquer que les cellules cancéreuses en se reposant sur leurs propriétés mécaniques.

Le scientifique pense que cela montre que le cancer peut parfaitement être ciblé, sans qu’il ait nécessairement des marqueurs moléculaires ou qu’il soit situé séparément des cellules saines.

Dans ce sens, la théorie de l’oncotripsie (basée sur l’idée que les cellules sont vulnérables aux ultrasons à des fréquences spécifiques) a d’abord été développée par un laboratoire de mécanique solide à Caletch.

Les chercheurs ont fait la découverte significative que les ultrasons de faible intensité ont provoqué la dégradation du squelette cellulaire des tumeurs à certaines fréquences, alors que les cellules normales à proximité étaient complètement indemnes.

Mittelstein a affirmé que le réglage de la fréquence de stimulation avait fait toute la différence quant à la réponse du cancer et des cellules saines. Il entend évidemment continuer à étudier de nombreuses questions encore en suspens concernant le mécanisme précis, mais il est satisfait des résultats obtenus par son équipe.

Grâce à ces travaux, l’oncotripsie sera sans doute explorée comme traitement qui pourrait, un jour, être associé à la chimiothérapie, la radiothérapie, l’immunothérapie ou à la chirurgie. 

Les experts comprendront peut-être mieux ce qui se passe dans une cellule touchée par cette forme d’échographie et contribuer à faire avancer considérablement la médecine. 


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