E. Otwell

Les bouleversements climatiques que nous connaissons actuellement, partout dans monde, ne font pas l’unanimité quant à la responsabilité de l’Homme dans cette affaire — allant jusqu’à dire qu’il s’agirait plutôt d’un phénomène naturel passager. Mais les « climato-sceptiques » n’ont qu’à bien se tenir…

Un article scientifique au sujet des variations de température sur Terre au cours du dernier millénaire a été publié en 1998 rapportant une ligne de tendance pleine de petits soubresauts pendant les 9 premiers siècles qui a fini par monter en flèche continue vers les années 1900.

Cette courbe fortement ascendante des températures — dite en forme de « crosse de hockey » — a beaucoup participé dans les deux décennies de discussions sur le réchauffement de l’atmosphère terrestre et sur les conséquences de ces changements (sachant qu’un des paramètres l’influençant serait la quantité de gaz à effet de serre émis par les activités humaines).

Mais du fait des changements de température séculaires qui ont déjà eu lieu dans le monde — tels que l’anomalie climatique médiévale et le petit âge glaciaire —, des critiques de la « crosse de hockey » en viennent à affirmer que les anomalies du 20e siècle seraient également des changements naturels à court terme d’autant plus que le caractère disparate des données antérieures à 1900 ne reposait pas sur des mesures directes sans aucune preuve directe que l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre provenant de la combustion de combustibles fossiles était à l’origine de la hausse de température actuelle. Cette incertitude qui demeure presque toujours encourage alors les controverses sur le changement climatique.

David Suzuki Foundation

Quoique les scientifiques sont bel et bien sûrs désormais. Lorsqu’en 2013, les Nations Unies réunissent le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat — un consortium international —, ce dernier publie un rapport affirmant qu’il y avait plus de 95 % de certitude que le réchauffement substantiel était dû aux activités humaines. Et depuis, les scientifiques associent de plus en plus les phénomènes météorologiques extrêmes dans le monde entier — des vagues de chaleur aux ouragans — à des changements climatiques causés par l’homme.

Carolyn Gramling, rédactrice, spécialiste des terres et du climat, présente une nouvelle étude surprenante qui étouffe l’argument selon lequel le réchauffement que nous vivons n’est qu’un changement climatique normal. Ses données montrent que celui-ci est clairement différent : tandis que les fluctuations de température antérieures étaient régionales, ce qui se passe aujourd’hui relève du niveau mondial !

Partout dans le monde, le niveau de la mer monte, entraînant des ondes de tempête plus importantes et des marées plus fortes dans les villes côtières. Les habitants de Boston — tout comme ceux de nombreuses autres communautés du monde — sont régulièrement confrontés à des inondations et se préparent à une chaleur extrême, des précipitations, une sècheresse et des tempêtes.

La pigiste Mary Caperton Morton explique comment les décideurs et les scientifiques s’efforcent de mettre au point des solutions pour que la vénérable ville continue de fonctionner à mesure que l’eau se déplace vers l’intérieur des terres.

Michael Mann, un climatologue de Penn State, l’un des chercheurs à avoir élaboré le tableau de données des crosses de hockey, a déclaré en 2005 qu’il pensait que les gens ne prendraient pas le changement climatique au sérieux tant qu’ils ne le verraient pas dans leur propre cour.


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