Meiying Ng/Unsplash

Le monde végétal a longtemps été au service de l’humanité, et ce dans de nombreux domaines.

Qu’il s’agisse d’agriculture, de décoration ou de la fabrication des médicaments, les plantes sont une véritable source de richesse pour l’homme.

C’est pour cela que leur entretien est important. D’ailleurs, ces dernières années ont permis de reconsidérer notre relation avec ces êtres vivants.

Tout comme les humains, les plantes communiquent

Les recherches scientifiques récentes ont démontré que les plantes avaient la faculté d’entendre, écouter, et sentir leur environnement. Jusque-là présumées muettes, on a récemment découvert grâce à des enregistrements que celles-ci émettent des ultrasons lorsqu’elles sont stressées.

Étant donné que le changement climatique expose de plus en plus de régions à la sècheresse, les chercheurs pensent pouvoir exploiter cette fonction afin d’écouter les cultures privées d’eau, et ce en faveur d’un nouveau domaine de l’agriculture.

D’autant plus qu’il n’est pas très couteux de configurer l’enregistrement sur le terrain, la réalisation de ce procédé est tout à fait possible.

Lorsqu’ils manquent d’eau ou que leur tige est coupée, les plants de tomates et de tabac émettent des ultrasons, dont les fréquences sont indétectables pour l’oreille humaine.

En effet, d’après Itzhak Khait et son équipe, la plage des fréquences émises par les plantes va de 20 à 100 kilohertz.

De plus, les mammifères et les insectes seraient probablement capables de capter et réagir à ces fréquences à même 5 mètres de distance.

Les chercheurs pensent à une communication possible entre un papillon et une plante lorsqu’il s’agit de pendre des œufs, si toutefois celle-ci est stressée, l’insecte optera pour un autre endroit.

Auparavant, un processus appelé « cavitation » permettait, grâce à des dispositifs spéciaux, d’enregistrer les vibrations dues à l’explosion des bulles d’air dans les canaux de xylème, qui transportent l’eau de la plante.

Il a été établi qu’en moyenne, des plants de tomates stressés par la sècheresse émettent 35 ultrasons par heure, alors que les mêmes plants non stressés en produisent 25.

Akil Mazumder / Pexels

Un pouvoir intéressant, mais limité

Les chercheurs ont développé un modèle d’apprentissage automatique qui permettrait, en fonction des fréquences émises par la plante, de déterminer l’origine du stress.

À titre d’exemple, un tabac coupé émet des ultrasons plus faibles qu’un tabac gorgé d’eau.

Après avoir observé d’autres plantes telles que le cactus épineux en coussin — ou Mammillaria spinosissima — Khait et son équipe pensent que la cavitation pourrait expliquer la façon dont les plantes génèrent les fréquences.

D’après Anne Visscher, du Jardin botanique royal du Royaume-Uni, le sel et la température sont des facteurs de stress que la plante ne signale pas en émettant des ondes.

Les résultats ne sont donc pas automatiquement applicables. Actuellement, il n’est pas démontré que les insectes entendent et répondent aux signaux des plantes.

D’ailleurs, Edward Farmer de l’Université de Lausanne, en Suisse, pense que cette idée n’est pas censée et qu’il existerait peut-être d’autres explications à ce phénomène.

Cependant, si toutefois les plantes émettent des ultrasons lorsqu’elles sont stressées, le mécanisme de la cavitation reste le plus probable, d’après Farmer.


Contenu Sponsorisé

>