Jeremy Vaught, Flickr

Grande mode de ces dernières années chez les hommes, la barbe est subitement revenue au goût du jour, en grande partie grâce à ce fameux mouvement hipster qui a fait son apparition un peu partout aux quatre coins de la planète.

Seulement, d’après la science, il pourrait exister un certain lien entre les barbes fournies et la calvitie : ainsi, de nombreuses études ont révélé que les hommes qui ont une barbe qui pousse relativement vite sont plus susceptibles de devenir chauves…

Un phénomène contre-intuitif, mais pourtant bien réel

De prime abord, nous pourrions penser que plus la barbe d’un homme se veut fournie et épaisse, moins il a de risques de devenir chauve en vieillissant : et bien… ce n’est pas le cas d’après une étude anglaise menée en 1998 par un groupe de scientifiques de l’Université de Bradford.

Pour saisir ce phénomène quelque peu contrintuitif, il est essentiel de comprendre le fonctionnement des hormones masculines que l’on appelle plus communément les « androgènes » : les traits physiques et la pilosité qui se développent chez les hommes sont principalement dus à la forte présence de testostérone, qui créée à son tour de la dihydrotestostérone (ou DHT).

Seulement, il faut savoir que la concentration de ces hormones ne provoque pas le même effet partout sur le corps : tandis que les poils de barbe ont besoin de DHT et donc de testostérone pour pousser, un niveau élevé de testostérone dans le corps entraine souvent la calvitie.

En d’autres termes, la testostérone permet d’avoir une barbe épaisse, certes, mais est également responsable de la perte de cheveux sur la tête, car les cellules papillaires dermiques (celles de la peau, et à fortiori, de la barbe) fonctionnent différemment de celles du cuir chevelu.

David Fulmer, Flickr

Une hypothèse parmi d’autres

Ce n’est pas la première fois que les chercheurs s’intéressent à ce lien étrange qui existe entre la calvitie et la barbe fournie. D’ailleurs, on rencontre quelques autres théories tout aussi plausibles qui tentent d’expliquer ce processus.

La plus importante d’entre elles concerne une étude québécoise réalisée en 1988 par des scientifiques de la faculté de médecine de l’Université Laval : cette dernière met en exergue le lien entre la barbe, la calvitie et… la sueur.

En effet, les chercheurs ont suivi hommes, femmes et enfants pendant plus de 10 ans et ont observé que les personnes qui portent la barbe (donc les adultes de sexe masculin) et qui sont devenues chauves durant cette décennie sont également celles qui transpiraient le plus par le front.

D’après les auteurs de l’étude, il semble que la perte de cheveux soit simplement le meilleur moyen de thermoréguler le corps des hommes qui portent la barbe, notamment pour compenser l’hyperthermie induite par la présence de celle-ci, et donc garder une température optimale.

À l’inverse, les femmes et les enfants ne transpirent généralement que très peu du front, du moins pas plus que par les lèvres ou par les joues, contrairement aux barbus.


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