Columbia University.

Comme elle nous l’a prouvé à maintes reprises, Dame nature, du haut de ses 4,5 milliards d’années d’existence, suit une logique bien précise, un cours qui lui est propre.

C’est le cas des saisons qui se suivent à l’infini, des cycles lunaires qui se répètent sans cesse ou encore des marées.

C’est également le cas des roches qui, selon la famille à laquelle elles appartiennent, permettent aux géologues de comprendre la formation, mais également l’évolution, d’un lieu bien précis.

Cependant, il arrive que notre planète nous réserve quelques surprises, nous laissant face à des situations normalement jugées inconcevables.

C’est en tout cas ce qui se passe depuis quelque temps sur une petite île de l’océan Indien avec ses roches extrêmement étranges…

Un constat qui laisse la communauté scientifique sans voix

Située dans l’archipel des Comores, l’île d’Anjouan ne mesure pas plus de 425 m² et pourtant, sa petite taille ne lui empêche pas d’abriter l’un des plus grands mystères que la géologie n’a été donnée de croiser jusque là.

Il faut savoir que l’île est apparue il y a maintenant plus de 4 millions d’années et tire son origine des éruptions volcaniques qui faisaient rage dans la région à cette époque.

Mais si les îles volcaniques sont loin d’être rares et se veulent même être plutôt répandues (comme l’Islande, l’île de la Réunion, Hawaii…), un petit détail, mais non des moindres, distingue Anjouan des autres : la couleur et le genre inattendu de ses roches.

En temps normal, une île de ce type devrait inévitablement être composée de basalte volcanique, autrement dit de milliards de rochers très opaques qui sont issus du magma (et donc de la lave) qui a refroidi entre temps.

Seulement, depuis le début des années 1900, Anjouan a décidé, sans que l’on ne sache vraiment pourquoi, de faire remonter à la surface du quartzite d’un blanc immaculé.

Kevin Krajick, Earth Institute, Columbia University

« Les corps de quartzite n’appartiennent pas aux îles volcaniques. Ceci est contraire à la tectonique des plaques », s’étonne la Professeure en géochimie de l’Université Columbia Cornelia Class qui s’est rendue sur les lieux pour comprendre ce curieux phénomène.

Des travaux de recherches encore en cours

Forte de son expérience et de sa détermination, la Professeure et son équipe de chercheurs ont effectué divers examens minutieux pour tenter d’expliquer l’apparition subite et de grande envergure de ces immenses pavés de quartzite.

« Cela ne ressemble à rien qui aurait pu se former sur une île comme celle-ci. Il n’y a rien là qui pourrait former un quartzite » ont-ils conclu.

Pire encore, en partant à la découverte des quatre coins d’Anjouan, ils se sont rendu compte que les quantités présentes sur les lieux dépassent de loin tout ce qu’ils avaient pu s’imaginer, si bien qu’à certains endroits, le quartzite est tellement abondant qu’il colore le sol en blanc et s’accumule en petites montagnes.

Selon eux, il est possible qu’il y ait environ 180 millions d’années, lors de la division du Supercontinent Gondwana (et qui forme aujourd’hui l’Afrique, l’Amérique du Sud ainsi que l’Australie), une partie de roche continentale se soit involontairement logée dans le bassin océanique, là où se trouve l’actuelle île d’Anjouan.

Cette hypothèse, bien que toujours pas vérifiée par les chercheurs, mais qui constitue très certainement la plus probable à l’heure actuelle, pourrait en effet expliquer pourquoi elle renferme aussi bien du basalte volcanique que du quartzite.


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