TheDigitalWay, Pixabay

La vie peut se montrer parfois injuste. Entre les personnes qui sont en parfaite condition physique tout en détestant être actives, et celles qui feraient tout pour pouvoir bouger, mais qui ne le peuvent pas, tout un paradoxe existe.

La science vient comme à son habitude à la rescousse et met fin à ces dilemmes. Grâce à une pilule nouvellement mise en place, bénéficier des effets d’une bonne séance de sport sans avoir à se bouger devient possible.

Un travail de longue haleine

Les chercheurs ont réussi à mettre au point un médicament miracle qui arriverait à substituer tous les bienfaits d’une activité sportive complète, voire même intensive. Pour eux, il s’agit d’une vraie avancée, car la finalité de la recherche n’a pas été de rendre les gens encore plus inactifs ni de donner de la matière aux athlètes malhonnêtes.

D’après eux, cette pilule (dont le principe actif est une molécule jalousement gardée) saurait être utile en phase postopératoire et surtout, de très grande aide aux sujets atteints de myopathologies et de tout dysfonctionnement qui toucherait l’aptitude au mouvement.

La molécule qui garde encore le code de GW1516 viserait deux effets phares acquis principalement grâce au sport : l’endurance et la stabilisation du poids. Elle agit directement sur le système de signalisation active durant l’effort physique, et pour Ronald Evans, Directeur du laboratoire de l’expression génique à l’institut de biologie Salk en Californie, la clé était justement là.

« Notre but est de comprendre ces circuits. » a-t-il déclaré. « Nous développons le concept afin de mieux comprendre le système qui est activé naturellement lors de l’exercice. »

Depuis 2017, l’équipe travaille sur ce composé chimique qui est capable de mimétisme, c’est-à-dire qu’il arrive à suivre toutes les étapes par lesquels passeraient des molécules naturelles impliquées dans ce grand réseau génétique, et cela dans un contexte bien précis : l’activité physique.

L’avantage clé de la GW1516 est de favoriser le métabolisme des lipides par rapport à celui du glucose, ce qui est finalement l’utilité d’un entraînement sportif visant à « éduquer » les muscles.

Lorrie Graham, Wikipédia

De nouveaux espoirs

Cette nouvelle molécule n’est pas la première dans son genre. D’autres chercheurs, à l’image du Professeur de biochimie à l’Université britannique de Southampton, Ali Tavassoli, sont également arrivés à développer un médicament qui s’en rapproche. Sa molécule s’intitule « composé 14 » et enclencherait une série d’activités moléculaires visant à inciter les cellules à produire de l’énergie en métabolisant le sucre. Pour lui, ce traitement serait idéalement conçu pour les diabétiques ou pour les personnes souffrantes d’obésité.

Pour le moment, personne (pas même les chercheurs eux-mêmes) ne peut parler d’une étape ultérieure telle que les essais cliniques et encore moins d’une commercialisation. La Food & Drug Administration, soit l’organisme qui régule l’utilisation et la mise sur le marché de tous les nouveaux médicaments, a encore son mot à dire.Avant d’arriver à élargir l’éventail d’utilisation de ces nouvelles molécules prometteuses, la GW1516 a ciblé de jeunes patients souffrant de la dystrophie musculaire de Duchenne, une maladie neuromusculaire très grave.

« Le médicament passe des tests de sécurité pour l’usage humain. » explique Evans. « Il a un champ d’application très large et peut viser la sclérose amyotrophique latérale, la maladie de Parkinson et celle de Huntington ainsi que le cas de toute personne en chaise roulante. » a-t-il ajouté.


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