Brooke Cagle/Unsplash

Dans l’imaginaire collectif, il est d’usage de penser que les femmes se jalousent et se rabaissent constamment entre elles, peu importe à quel point elles peuvent s’apprécier.

Compte tenu de la société dans laquelle nous vivons, où la gent féminine subit encore de très nombreuses formes d’injustices, où elle est bafouée, mise à l’épreuve quotidiennement, comparée et jugée au moindre fait et geste, il peut être compréhensible qu’elle se sente menacée et qu’elle développe une certaine méfiance à l’égard des autres.

Et tandis que l’on pourrait penser de prime abord que celles qui ont le plus de succès sont sans aucun doute celles qui ont évité de côtoyer de trop près leurs compères, il s’avère qu’en réalité, c’est tout l’inverse…

Un problème vieux comme le monde

Menée par un groupe de scientifiques américains de l’Université Northwestern à Chicago, une étude a démontré que les femmes qui se créent un réseau professionnel uniquement composé d’autres femmes ont nettement plus de chances de réussir que celles qui préfèrent s’entourer d’hommes en pensant que cela leur sera plus utile pour graver les échelons.

« Les femmes ayant un cercle restreint dominé par les femmes ont un niveau de placement professionnel deux fois plus élevé que celles qui se trouvent dans un cercle restreint dominé par les hommes », écrivent les auteurs.

Pour ainsi dire, avec les mêmes diplômes, des qualifications et des compétences parfaitement similaires, une femme qui dépose sa candidature dans une entreprise où les cadres sont majoritairement des femmes se verra plus facilement embauchée à sa juste valeur que celle qui aura postulé dans une société où ce sont les hommes qui occupent les emplois les plus importants.

Ce phénomène, aussi injuste puisse-t-il paraître et même s’il tend peu à peu à disparaître au fil des ans, a toujours existé.
Ainsi, de tout temps, les femmes qui ont essayé d’occuper des postes de direction se sont très souvent vues freinées par la société patriarcale dans laquelle nous vivons, et ce, même dans les pays les plus développés.

Public Domain, Pxhere

Une étude on ne peut plus probante

« Nos résultats suggèrent que les femmes qui réussissent […] se différencient par le fait qu’elles ont maintenu un cercle restreint de contacts féminins. » explique l’auteur principal de l’étude et Professeur de leadership et de changement organisationnel Brian Uzzi.

Selon lui, celles qui ont l’occasion d’occuper des emplois à haute responsabilité sont plus aptes et ouvertes à aider et à accompagner toutes celles qui souhaitent suivre leurs pas.

En outre, il affirme que ceci n’est possible que si le réseau créé ne se contente pas d’un cercle d’amies très proches qui possèdent les mêmes contacts.

Le but étant de donner un coup de pouce au destin, il faut apprendre à sortir de sa zone de confort et aller à la rencontre de femmes qui se connaissent assez pour être à l’aise entre elles et s’entraider, sans pour autant avoir le même entourage.

« Les meilleurs cercles [professionnels] de femmes sont ceux dans lesquels elles sont étroitement liées les unes aux autres, mais qui ont peu de contacts en commun », affirme-t-il.

De toute évidence, cette astuce qui peut paraître pourtant banale semble porter ses fruits si l’on en croit les expériences de Laura McGee ou de Jocelyn Greenky, toutes deux Directrices générales d’entreprise.

PDG de Diversio, une start-up technologique en pleine expansion, M. McGee est intimement persuadée que « l’accès aux réseaux est l’un des principaux obstacles empêchant les femmes de progresser. »

De même, M. Greeky, qui dirige le groupe Sider Road, déclare qu’il est plus utile pour une femme de s’entourer exclusivement d’autres femmes pour réussir, car elles sont, au fond, les seules à pouvoir comprendre et prendre au sérieux les problèmes sexistes et machistes auxquels elles sont confrontées tous les jours dans la vie active.


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