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Coup de théâtre ; la première puissance mondiale se retire de la convention de Paris pour la lutte contre le changement climatique. Les États-Unis ne sont désormais plus membres de cette alliance internationale et cela ne semble pas faire plaisir aux autres adhérents, à l’instar de la France, la Grande-Bretagne de l’Italie, mais aussi à l’Agence onusienne, qui a organisé l’évènement en 2015.

C’est pour cela qu’ils ont publié un communiqué dans lequel ils ont déploré cette attitude regrettable. Ils ont également souligné leur éternelle disposition à travailler en collaboration avec toutes les institutions américaines désireuses de mener une action en faveur de la protection de l’environnement.

Durant l’année 2021, l’Écosse sera l’hôte de nouveaux pourparlers de l’ONU portant sur la situation climatique actuelle. Mais pour le moment, 189 pays ont déjà ratifié le pacte qui les engage à respecter le seuil de la hausse des températures moyennes à l’échelle mondiale, à moins de 2 degrés Celsius.

Ce taux ne doit surtout pas être dépassé d’après les experts, car si cela devait se produire, les conséquences seraient désastreuses ; que ce soit l’élévation du niveau des mers, les tempêtes tropicales, les sécheresses ou les inondations, tous ces ingrédients seront réunis pour annoncer une catastrophe écologique irréversible.

Les États-Unis ont vraiment mal choisi leur moment pour annoncer leur désistement et cela va certainement affecter l’action globale entreprise pour l’apaisement du réchauffement du globe terrestre.

Et si l’on songe au fait que leurs taux d’émissions de gaz à effet de serre sont classés deuxièmes à l’échelle mondiale, on comprend alors que leur décision puisse être aussi mal accueillie.

Journée mondial contre les accords de libre échange à Paris – 18 avril 2015.
Tétard Olivier/Flickr. CC BY-SA 2.0.

Alors que Joe Biden, candidat démocrate aux élections présidentielles, ne voit pas d’inconvénients à ce que le gouvernement américain signe ce traité, Judd Deere, porte-parole de la Maison-Blanche justifie le refus par le fait que ces accords ne font que nuire aux économies sans être vraiment efficaces en matière d’écologie.

Malheureusement, cela risque de déclencher des « animosités » avec certains pays qui voudraient taxer les produits américains importés.

Pour sa part, L’Union européenne est en train d’étudier le new green Deal incitant les entreprises à réduire les émissions de polluants dans l’atmosphère en respectant les restrictions imposées par la loi.

Quant à l’Allemagne, aujourd’hui présidente de l’UE, elle a déclaré par le biais de son porte-parole, Steffen Seibert, que l’Europe se doit de devenir le premier continent climatiquement neutre dans les cinquante prochaines années.

Natalie Mahowald, climatologue à l’Université Cornell et co-auteur des rapports scientifiques de l’ONU sur le réchauffement climatique, appréhende par ailleurs que le désistement des États-Unis encourage d’autres pays à renoncer eux aussi à œuvrer en faveur de la réduction de la pollution par le carbone.

Notons que ce repliement soudain a suscité autant de désapprobation à l’extérieur qu’au sein même de la société américaine.


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