Tous les goûts sont dans la nature. Si certains sont enclins à escalader des montagnes, d’autres ont plus d’affinités pour la recherche et l’analyse. Le facteur commun reste l’acquisition de l’art (science) et de la technique ; qui se fait par la communication et l’apprentissage.

Mais toutes les questions ne viennent pas toujours des scientifiques et des gens du métier, et pour cause, un enfant de 9 ans, de Scotts Head en Nouvelle-Galles du Sud, en Australie, a interpelé un expert en biologie, en demandant innocemment, « les escargots peuvent-ils péter ? ».

Rappel d’anatomie

Le Professeur associé Bill Bateman, de l’Université de Curtin à Perth, a été pris de cours après l’intervention de cette petite fille — plutôt originale — effectuée dans le cadre de la série Curious Kids.

En réponse, il a rappelé que beaucoup d’animaux ont des gaz intestinaux suivant leur régime alimentaire et donc, émettent des pets.

Dans le cas des escargots, répondre par l’affirmatif est conditionné par la nécessité d’effectuer d’autres recherches pour déterminer la manière dont fonctionne leur système digestif.

Pour la plupart des animaux, le gaz émis lors des flatulences est le méthane. Une expérience scientifique rapporte qu’après avoir mis des colimaçons dans un récipient en verre pendant un jour et une nuit, aucune trace de méthane n’a été découverte. En effet, l’écosystème microbien digestif des escargots diffère nettement de celui des vertébrés, en particulier des herbivores.

Il faut rappeler que les escargots font partie de la grande famille des gastéropodes, un embranchement du genre mollusque, en incluant les limaces. Cela dit, ils se distinguent de la limace par leurs coquilles calcaires de forme hélicoïdales.

Ainsi, leur corps est constitué de 3 grandes parties ; la tête, le pied, et les viscères sous la coquille. Cette coque n’est pas assez vaste pour s’y tenir bien étalé, de sorte que notre limace doit se tordre pour s’y intégrer. En conséquence, les viscères se trouvent au-dessus et à côté de l’endroit d’où la tête sort.

Realworkhard/Pixabay

Mollusques gazeux

Les expériences dans le domaine incluent des rapports qui répertorient les animaux qui pètent et ceux qui ne le font pas. Les moules, les Naticidae — une variété marine d’escargots — et les palourdes (qui font partie des mollusques) n’y figurent pas.

Toutefois, il est à noter que les espèces susmentionnées et autres mollusques ont la capacité de produire un gaz appelé « oxyde nitreux » s’ils vivent dans des eaux sales.

Cet éther est connu aussi sous le nom de « gaz hilarant ». Cette information est assez amusante, si ce n’est qu’il est à effet de serre et donc nocif, puisqu’il induit au changement climatique…

Ces moules ont aussi la capacité d’éjecter ce qu’on appelle des « pseudo-fèces », ou « faux caca », dépendant du régime alimentaire adopté. Leur alimentation se compose généralement de petites plantes et d’animaux flottant dans l’eau qu’ils avalent avec du sable, qu’ils doivent éjecter par la suite.

Leur anatomie est particulière, et ils dégagent ces excréments à travers une sorte de « siphon », qui leur sert aussi à aspirer leur nourriture.

En conclusion, les escargots, comme tous les animaux mangent et évacuent le surplus sous forme de matières fécales. Quant au fait de péter, cela n’a été observé que chez le gastéropode d’eau, mais à condition de vivre dans un milieu pollué.


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