Hasan Almasi/Unsplash

Les créatures vivantes ont différentes façons de communiquer entre elles et plusieurs types de langages ont été découverts.

Il peut s’agir de langues parlées, de signes ou gestes, de codes ou encore de dessins. 

À l’heure où l’on se demande si la télépathie existe bien ou si les plantes sont capables d’un tel échange, la science nous apprend que même des objets inanimés peuvent avoir des interactions entre eux.

Une découverte inattendue

Le vent ou l’écoulement de l’eau aide à former des dunes de sable qu’il entraîne avec lui en aval. Ces dernières se développent rarement isolément, mais plutôt en grands groupes pour constituer ce que l’on appelle des « champs de dunes » ou des « couloirs ».

Bien entendu, ces collines de sable actives se déplacent à une vitesse différente selon leur hauteur. Il est donc normal que les plus petites soient les plus rapides. Cependant, ce que l’on ignore, c’est si elles communiquent vraiment, et la manière dont cela se produit.

Deux théories ont été émises à ce sujet : la première suggère qu’une dune géante est créée à partir de la collision entre deux dunes de tailles variables. Karol Bacik avoue toutefois que ce genre de phénomène n’a encore jamais été observé dans la nature.

Selon la deuxième, lorsque les monticules de sable s’entrechoquent, ils échangent des masses ressemblant à des boules de billard qui rebondissent les unes sur les autres pour devenir identiques et migrer à la même allure.

Aujourd’hui, ces explications sont remises en question par Bacik et ses collègues qui ont trouvé la physique qui ne faisait pas partie de la littérature scientifique auparavant. C’est du moins ce qu’a déclaré la Dirigeante de la recherche, Nathalie Vriend.

Vriend et son équipe ont conçu une installation expérimentale unique : un canal circulaire permettant d’observer un erg pendant des heures.

Dunes
Université de Cambridge

Des dunes étonnantes

Lorsque celui-ci tourne, des caméras à haute vitesse suivent minutieusement le flux des particules individuelles dans les dunes.

À l’origine, les scientifiques avaient l’intention de collecter le plus de données possible en mettant plusieurs dunes dans le réservoir, et ils étaient loin de se douter de ce qu’ils allaient voir.

En effet, ils ont constaté que ces deux dernières, qui étaient au début du même volume et forme, se déplaçaient avec le flux. Compte tenu de leur similitude en termes de vitesse et de hauteur, les chercheurs étaient persuadés que les deux allaient mouvoir de la même façon.

Or, ce n’était pas le cas : la dune avant qui avançait plus rapidement que celle se trouvant derrière a finalement ralenti pour qu’elle puisse la rejoindre.

Le schéma d’écoulement à travers ces deux dernières était aussi différent, si bien que la dune avant déviait le flux qui entraînait la création de tourbillons sur celle à l’arrière puis la repoussait.

Durant l’expérience, elles se sont éloignées pour former un angle de 180 degrés, ce qui a permis d’établir un équilibre sur les deux côtés opposés du canal.

Les experts pensent utiliser les images satellites pour prouver l’existence de la migration à grande échelle dans le désert et évaluer l’efficacité des mesures visant à la détourner.


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