Maartmeester. Flickr.

 

Quand on parle de substances dangereuses pour la santé, on pense directement aux drogues. Qu’il s’agisse de drogues douces ou dures, c’est en effet une réelle menace pour la santé publique.

Cependant, une étude a mis en évidence deux matières qui ne sont pas des drogues, mais qui sont toutes aussi addictives et causent autant de dégâts, et les chiffres donnent froid dans le dos.

Une réalité qui peut étonner

Les dangers des drogues sont une réalité qu’il ne faut occulter, car de plus en plus de personnes perdent la vie ou altèrent leur quotidien à cause d’une consommation excessive de ces substances.

Qu’il s’agisse de cannabis ou de matières beaucoup plus dangereuses et agressives comme la cocaïne ou l’ecstasy — qui fait fureur chez la jeunesse actuellement — chacune d’entre elles entraîne une addiction, qui emprisonne la personne dans un cercle infernal qu’il est difficile d’en sortir.

En 2017, les Statistiques mondiales ont examiné la prévalence de la consommation de matières illicites et leur lien avec les décès et les incapacités, les résultats en disent long sur leurs dégâts. Plus d’un quart de milliards d’années de vie est perdu à cause des problèmes de santé engendrés par les drogues.

Mais les statistiques ont mis un autre point en évidence, qui est les effets de la consommation du tabac et de l’alcool sur la santé. Et aussi surprenant que cela puisse paraître, ces deux substances contribuent à une majorité écrasante dans la diminution de l’espérance et la qualité de vie.

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Une disponibilité meurtrière

Une nouvelle étude vient changer notre vision des dangers qui nous menacent au quotidien, mais surtout qui peuvent être fatals pour la santé.

En effet, on a pu constater que l’alcool et le tabac sont les plus meurtriers dans le monde, notamment à cause de leur disponibilité sur le marché. Contrairement aux drogues qui sont illicites, donc plus difficiles à obtenir.

Selon des estimations mondiales, 18 % des personnes ont déclaré avoir bu au moins une fois par mois, 15 % ont fumé chaque jour, tandis que 3,8 % seulement ont déclaré avoir consommé de la marijuana. D’autres substances sont aussi apparues dans les sondages, notamment moins de 1 % ont consommé de l’amphétamine, 0,77 % des opioïdes et 0,35 % de la cocaïne.

Dans le monde, c’est les Européens qui enregistrent le plus fort taux d’éthylisme et de tabagisme. Par exemple en 2015, certaines régions ont affiché le double de la moyenne mondiale de consommation d’alcool chez les personnes de plus de 15 ans, avec 11,98 litres dans l’Est, 111,61 litres dans le centre, et 11,09 dans l’Europe de l’Ouest. Associés à un taux de tabagisme particulièrement élevé.

En comparaison avec la consommation de drogues, qui était estimée à moins d’une personne sur 20 sur la même période.

Dans d’autres parties du monde, les résultats sont sensiblement différents, comme c’est le cas aux États-Unis et au Canada où le taux de consommation et de dépendance au cannabis, opioïdes et cocaïne sont les plus hauts. Ils sont suivis de très près par l’Australie et la Nouvelle-Zélande.

La Chine, l’Inde et l’Indonésie enregistrent un grand nombre de fumeurs, mais aussi un taux de mortalité particulièrement élevé chez les consommateurs d’alcool.

Ces résultats d’étude ont été publiés dans Addiction, et regroupent les données recueillies auprès de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le bureau des Nations Unies pour le crime et la drogue (ONUDC) et l’Institut de métrologie et d’évaluation de la santé (IHME).

Ce constat reste encore incomplet et limité, car certaines régions du monde comme l’Afrique, l’Asie et les Caraïbes en passant par l’Amérique latine, offrent peu de données sur la consommation de ces différents produits ainsi que leur impact sur la santé. Néanmoins, les auteurs du rapport espèrent qu’il pourra contribuer à améliorer la politique de santé dans le monde.


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