L’une des conséquences les plus importantes de la pollution est sans doute le bouleversement climatique, qui est en lui-même une menace pour notre écosystème.
On savait effectivement que la planète était en train de se réchauffer, depuis un certain temps déjà, mais ce qu’on ignorait, c’est que le pôle Sud, non seulement, connaissait lui aussi une hausse de température, mais en plus ; que cela se produisait bien plus vite que dans le reste du globe…
Selon une nouvelle étude, publiée dans la revue Nature Climate Change, ce phénomène serait dû à la chaleur très élevée des océans tropicaux.
Menée par des chercheurs de Nouvelle-Zélande, de Grande-Bretagne et des États-Unis, l’expérience était basée sur l’analyse de 60 ans de données de stations météorologiques, grâce à la modélisation informatique. Les résultats ont révélé que la baisse de pression atmosphérique au-dessus de la mer de Weddell, au sud de l’Atlantique, causé par la flambée des températures dans le Pacifique occidental, avait favorisé le déplacement du flux d’air chaud vers le pôle Sud.
Par ailleurs, les scientifiques estiment entre autres que ce changement accéléré est le fruit des émissions de gaz à effet de serre lié à l’activité anthropique.
Pour sa part, le chercheur et auteur principal de l’étude, Kyle Clem, de l’Université Victoria de Wellington, avoue que le pôle Sud était supposé être à l’abri de ces évènements, car tout au long du 20e siècle, il avait pu garder sa fraîcheur, contrairement à l’Antarctique occidental et la péninsule antarctique.
Malheureusement, cette théorie a vite été démentie par les informations, qui affirment que cette partie de la Terre se réchauffe à 0,6 °C (1,1 °F) en 10 ans, alors qu’ailleurs cela était de 0,2 °C (0,4 °F) .
Dans une déclaration à la revue Nature Climate Change, les chercheurs ont parlé d’une oscillation interdécennale du Pacifique (IPO). Ils expliquent que cette dernière possède un cycle d’environ 15 à 30 ans et a connu un reversement total au début du siècle. Cela a augmenté les pressions en hautes latitudes, et donc plus d’air chaud au-dessus du pôle Sud.
En fait, la tendance de réchauffement enregistrée est plus importante que ce qui a été signalé au cours des 30 dernières années, déclare Clem. Il ajoute que l’homme a une très grande part de responsabilité dans cette catastrophe écologique, et qu’il est temps de l’assumer.
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