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Tandis que 9 personnes sur 10 vivent dans un environnement jugé beaucoup trop pollué par l’Organisation mondiale de la Santé, les usines, véhicules et autres centrales électriques ne cessent de se multiplier dans nos villes.

Si nous connaissons déjà les conséquences de la pollution atmosphérique sur notre environnement (gaz à effet de serre, réchauffement climatique, trou dans la couche d’ozone…) et sur notre système respiratoire (asthme, bronchites, allergies…), une étude a désormais prouvé qu’elle affecte également notre cerveau…

Des résultats alarmants

Menée par des chercheurs chinois fin août 2018, une étude a mis en exergue l’impact que la pollution a sur nos performances cognitives : alors que de précédentes recherches ont montré les effets néfastes qu’elle peut avoir sur le développement des embryons et des enfants en bas âge, celle-ci révèle que les adultes aussi ne sont pas à l’abri, attaquant directement notre cerveau.

Ainsi, sur le long terme, la pollution atmosphérique augmente les risques de démence de 21 % et se veut en cause dans la maladie d’Alzheimer, toutes deux étant de graves pathologies neurodégénératives.

Mais ce n’est pas tout, après avoir comparé les indices journaliers de pollution aux résultats de 32 000 adultes ayant passé des épreuves (langue et mathématiques) entre 2010 et 2014 à travers la Chine, les auteurs de ladite étude ont remarqué qu’il existe un étrange lien entre la pureté de l’environnement et la capacité à réfléchir : plus l’air respiré est pollué, moins les résultats aux examens écrits sont bons.

En outre, les chiffres indiquent que ce phénomène est plus marqué chez les hommes que chez les femmes, surtout lorsqu’il s’agit de tests de langue (capacités verbales) qui équivaut à un an de scolarité perdu : « L’air pollué peut amener tout le monde à réduire son niveau d’éducation d’un an, ce qui est énorme » affirme le Professeur et auteur principal de l’étude Xi Chen.

Friends of the Earth Scotland, Flickr

Une étude à prendre en compte pour le futur

Même s’il est vrai que l’étude ne concerne que la Chine, les chercheurs sont cependant persuadés que leurs analyses peuvent servir de base au reste du monde, surtout lorsque l’on sait que 95 % de la population mondiale respire quotidiennement un air pollué.

D’ailleurs, une récente étude américaine de l’Université de Californie prouve qu’un décès sur quatre peut être largement évité en Afrique subsaharienne chez les enfants simplement en améliorant la qualité de l’air qu’ils respirent.

« Les gouvernements doivent vraiment prendre des mesures concrètes pour réduire la pollution atmosphérique. Cela pourrait profiter au capital humain, qui est l’un des principaux moteurs de la croissance économique » tente d’alerter le Professeur Chen, rappelant par la même occasion que selon l’OMS, les 20 villes les plus polluées se trouvent majoritairement dans les pays en voie de développement.

Partant du principe que chaque geste fait pour l’environnement est bénéfique aussi bien pour notre santé que pour celles de nos proches, il est grand temps de revoir nos modes de vie et nos habitudes quotidiennes.

Et grâce à des gestes simples, nous pouvons grandement améliorer l’air que nous respirons : se déplacer à vélo lorsque nous le pouvons, éviter le tabac, utiliser des ampoules à basse consommation, acheter des peintures sans solvants ou encore éviter les déodorants sous forme d’aérosols…


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