Flickr/Camille Rose.

Même si notre apparence n’a, au fond, absolument aucune importance et ne détermine en rien notre humanité, la réalité est malheureusement toute autre, car depuis que l’Homme existe, les personnes qui ne répondent pas aux normes physiques de leur époque et de la société dans laquelle elles vivent sont très souvent pointées du doigt.

De la couleur de notre garde-robe à la blancheur de nos dents en passant par la marque de nos chaussures, tout ce qui concerne notre enveloppe extérieure est sans cesse remis en question, voire critiqué.

Mais contrairement au choix de nos vêtements ou de notre coiffure, certaines caractéristiques physiques sont hors de notre portée et auraient pour principale cause la génétique selon les chercheurs…

Un phénomène largement prouvé par la communauté scientifique

Si les experts savaient déjà que certaines maladies relatives à la taille sont uniquement dues à la mutation d’un ou plusieurs gènes, comme c’est le cas pour l’achondroplasie (que l’on appelle le « nanisme » dans le langage courant), ou à l’inverse, le gigantisme, ils étaient cependant loin de se douter que leurs résultats démontreraient que nous possédons tous pas moins de 424 gènes qui ont une influence directe sur notre hauteur définitive.

« C’est une réelle avancée pour la curiosité scientifique, qui pourrait avoir un fort impact sur le traitement de maladies qui peuvent être influencées par la taille […] C’est aussi un pas en avant vers un test qui permettrait de rassurer les parents inquiets que leur enfant ne grandisse pas autant qu’ils espéraient, la plupart de ces enfants ayant probablement hérité d’un bon nombre de petits gènes » explique le Professeur en génétique Tim Frayling 

U.S. Air Force photo de Senior Airman Rusty Frank

Menée par plus de 450 scientifiques sur 250 000 personnes à travers le monde, une étude internationale a prouvé que notre taille adulte est définie en majeure partie par notre patrimoine génétique.

Pour en arriver à cette conclusion, les chercheurs ont procédé à l’examen minutieux de 2 millions de facteurs génétiques différents présents dans l’ADN des participants.

« Nos résultats nous ont aidés à identifier une large proportion de l’architecture génétique qui contribue à déterminer notre taille [et] on a montré que plus de 80 % des facteurs dans la variation de la taille sont d’origine génétique » a déclaré le Docteur en génétique humaine et co-auteur de ladite étude Andrew Wood.

D’autres facteurs importants qui jouent sur notre taille

Prétendre que seul notre patrimoine génétique joue un rôle déterminant sur notre taille est évidemment faux. En réalité, il existe d’autres facteurs tout aussi essentiels qui influencent, au moins à hauteur de 20 %, notre grandeur.

Ainsi, en premier lieu, l’alimentation de la mère durant la grossesse constitue un élément de prime importance.

Contrairement à ce que nous pouvons penser de prime abord, celle-ci n’influe pas seulement sur le développement du fœtus, mais a également une incidence sur sa taille (son poids et sa santé) une fois adulte.

Brian Evans, Flickr

C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il est demandé à la femme enceinte de ne pas consommer telle ou telle substance (drogue, alcool, cigarette…). De même, le déséquilibre alimentaire de l’enfant et de l’adolescent altère énormément sa croissance, et, à fortiori, sa taille.

Tandis que l’on pense surtout aux pays en voie de développement où les populations souffrent de malnutrition, les pays occidentaux ne sont pas à l’abri pour autant. En effet, manger à sa faim (voire en trop grande quantité) ne signifie pas forcément apporter à son corps tous les minéraux, nutriments, protéines et vitamines dont il a besoin pour grandir.

Enfin, il semblerait qu’il puisse y avoir un certain lien entre la taille moyenne d’une ethnie et les conditions climatiques et environnementales dans lesquelles elle vit.

Bien que ces résultats soient purement statistiques, les travaux menés par les chercheurs de l’Université de Tübingen en Allemagne montrent que les hommes sont généralement entre 10 et 25 cm plus grands dans les pays très froids (Suède, Norvège, Russie, Finlande…) que dans les pays où le climat est modéré ou chaud (Inde, Japon, Bolivie, Pérou…).


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