S’il y a bien une raison pour laquelle certaines personnes préfèrent l’hiver aux journées ensoleillées d’été, c’est bien pour l’absence des moustiques durant la saison froide. Malheureusement, il est presque impossible d’éviter leurs piqûres à moins de s’exposer à un plus grand problème, les sprays anti-moustiques très nocifs par exemple.

Pourtant, une catégorie chanceuse arrive à sortir du lot des meurtris par les attaques de moustiques. Les scientifiques n’ont pas tout compris à ce sujet, mais quelques recherches sérieuses semblent être sur la bonne piste pour comprendre pourquoi les moustiques préfèrent piquer certaines personnes.

Des conclusions importantes

Le Professeur Jonathan Day de l’équipe d’entomologie médicale à l’Université de Floride les appelle « les types hautement attirants ». Ce sont les personnes qui subissent le plus d’attaques de moustiques et qui en souffrent.

Ce n’est pas aussi simple de comprendre ce phénomène, du moment que parmi les 3 000 espèces existantes, seules quelques-unes sont attirées par le sang humain. Comme le précise Richard Halfpenny, enseignant des sciences biologiques à la Staffordshire University, plusieurs facteurs entrent en jeu dans ce mode de sélection très unique.

Selon d’anciennes croyances et théories, les moustiques sont attirés par les odeurs tout en étant guidés par leur incroyable vision. À partir de là, les chercheurs se sont demandé si le secret ne se trouvait pas dans nos mouvements ou dans les parfums que nous pouvons mettre. Il s’est avéré que ce n’était pas tout à fait le cas. Pire, ce sont des aspects sur lesquels nous n’avons aucun contrôle qui font la plus grande différence.

Le facteur le plus important à prendre en compte est le microbiote cutané. Il s’agit de la population bactérienne qui vit dans les pores de notre peau et qui fait que nous dégageons tous une odeur naturelle différente. Une étude a réussi à démontrer qu’un groupe qui abritait un type bactérien en particulier était la cible idéale des moustiques. Comme les chevilles et les pieds fourmillent de vie microscopique, cela pourrait être une raison plausible de pourquoi cette région est si souvent attaquée.

PublicDomainPictures, Pixabay

Rôle de la génétique

Pour ne pas arranger les choses, notre groupe sanguin joue également un rôle important dans l’attirance de ces petites bêtes volantes et embêtantes. Plusieurs études se sont penchées sur le sujet et elles semblent toutes dire la même chose : les gens ayant le groupe sanguin O sont les moins chanceux en attirant doublement ces insectes, en comparaison avec le groupe A ou B. Il est possible que les protéines trouvées dans le sang de ce type soient plus nourrissantes pour les femelles qui doivent pondre leurs œufs après un bon repas de sang.

Pour en finir avec les facteurs incontrôlables, les spécialistes citent notamment les gaz que nous expirons. Les moustiques sont attirés par le CO2 que nous rejetons à plus de 50 mètres. Comme nous avons davantage tendance à respirer par le nez, mais aussi par la bouche pendant notre sommeil, il devient maintenant simple à expliquer le fameux bourdonnement qui s’immisce dans nos rêves les plus magiques…

Notre sueur quant à elle est largement influencée par nos gènes et l’acide urique, son composant principal, varie d’une personne à une autre. Additionné à l’acide lactique qui est lui fortement sécrété après une activité physique, les moustiques trouvent leur compte.

Fort heureusement, nous pouvons jouer sur certains facteurs comme les couleurs de nos vêtements. Selon une étude, le noir, le bleu marine et le rouge captent particulièrement leur vision. Vous savez donc ce qu’il vous reste à faire.


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