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Au fil des années, de nombreuses études se sont portées sur l’influence que peuvent avoir les êtres vivants sur les conditions environnementales. Les différents résultats qu’on a pu avoir ont clairement montré que l’Homme, de par ses actions, peut soit positivement, soit négativement influencer le milieu dans lequel il vit. Mais qu’en est-il de l’inverse ? Le milieu peut-il influencer à son tour ?

On dit souvent que l’être humain est l’image de son environnement, car c’est dans celui-ci qu’il grandit, qu’il s’éduque et qu’il s’épanouit, ainsi sa personnalité est grandement déterminée par son entourage. Mais pas seulement, une étude étonnante a montré que l’influence de l’environnement sur les Hommes va jusqu’au niveau des gènes, ce fait peut-être parfaitement illustré par la variation de la couleur de la peau des gens en fonction du climat des régions dans lesquelles ils habitent.

Variation du taux des hormones sexuelles

Un groupe de chercheurs de l’Université de Durham a pu constater lors d’une étude qui aspirait à découvrir l’influence de l’environnement sur le caractère reproductif masculin que le taux de testostérone chez les mâles adultes est étroitement lié à la région dans laquelle ils ont vécu en étant enfants.

De même, les résultats ont aussi montré que les femmes ayant vécu dans les pays du tiers-monde sont pour le plus souvent, sujets à une baisse importante du taux d’hormones sexuelles, ont une faible ovulation et souffrent de ménopause précoce. Ceci nous laisse supposer que la pauvreté influe sur la qualité et la quantité de ces hormones.

Afin de confirmer ces dires, le chercheur Kesson Magid a décidé d’analyser les données de santé de 297 hommes bangladais, dont  107 d’entre eux vivent à Bangladesh, 59 ont déménagé au Royaume-Uni alors qu’ils n’ont pas encore atteint l’âge pubère, 75 ont quitté le pays à l’âge adulte, et 56 sont des enfants d’immigrés vivant en Angleterre. Afin d’augmenter la pertinence de cette étude, 62 Européens ont été inclus.

Public Domain, Pxhere

Cette expérience a montré que les individus qui ont quitté le Bangladesh avant l’âge de la puberté ont un niveau plus élevé de testostérones, se sont mieux développés physiquement, et s’avèrent être bien plus grands.

Une importante révélation

Après une analyse plus poussée de l’étude, le Dr Magid a constaté qu’il n’existe pas de différence entre ceux qui ont immigré à l’âge adulte, et ceux qui sont restés dans le pays. Il note que plus l’immigration se fait tôt et bien avant la puberté, plus la différence du taux de testostérones est extrême.

Lors de son discours, Dr Magid affirma que les niveaux absolus de testostérones d’un homme sont déterminés par l’endroit où il a vécu en étant enfant, et ceci est dû au manque de ressources dans les pays pauvres. En effet, une grande partie de l’énergie consommée est utilisée pour la survie, contrairement aux pays riches dans lesquels cette énergie est aussi utilisée pour la croissance vu la qualité de vie qui y est plus saine et l’abondance des ressources.

Selon Gillian Bentley, ces constats peuvent considérablement aider les chercheurs à comprendre la surproduction et la sous-production de testostérone, ainsi que toutes les maladies qui y sont liées, dont la baisse de libido ou le cancer de la prostate.


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