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Maintenant que l’espèce humaine est presque incapable de survivre sans industrie, que les beaux paysages de forêts et de lacs ont été remplacés par des parcs industriels et des zones aéroportuaires, la problématique environnementale est devenue omniprésente à l’échelle mondiale. Elle concerne tous les pays et tous les continents ainsi que chaque citoyen. De ce fait, beaucoup travaillent à améliorer leur impact environnemental et réduire leurs déchets. C’est le cas de l’Australie.

Pour la réduction des déchets plastiques

Le plastique est un matériau durable, flexible, imperméable et pas cher. Il est donc loin d’être « à bannir » de par son côté polyvalent qui a fait qu’il soit adapté à des utilisations à usage unique.

Un rapport d’enquête sur l’industrie du recyclage et des déchets publié par le gouvernement australien en juin 2018 nous révèle que l’Australie est responsable de plusieurs milliers de tonnes de déchets plastiques par an. Plusieurs solutions ont été envisagées, mais la plupart d’entre elles ne seront efficaces qu’à long terme.

Une des pistes pour réduire la production de déchets plastique sans pour autant utiliser des solutions chimiques ou industrielles onéreuses et ayant un impact négatif sur l’environnement serait de réduire la production d’emballage plastique et d’envisager des alternatives réutilisables à ces produits jetables.

Le plus grand défi dans ce projet serait alors d’éduquer le consommateur afin qu’il décide par lui-même de remplacer ses emballages plastiques jetables par du recyclable.

Sociologie, psychologie, économie et communication s’entrecroisent dans les recherches de Kim Borg, Doctorante et attachée de recherche chez BehaviourWorks Australia, afin de trouver un moyen pour les gouvernements et entreprises de faire changer le comportement des consommateurs et d’en tirer des avantages environnementaux, sociaux et économiques.

Lok shesa, Wikipedia Commons

Selon cette étude, il existe une différence entre campagnes de sensibilisation et campagnes de changement de comportement : les premières servent uniquement à augmenter la visibilité du problème et sont loin d’être suffisantes pour changer les comportements. Par contre, lorsqu’elles sont réussies, les campagnes de changement de comportement permettent de modifier notre comportement et ont donc un réel impact sur le problème.

La clé est de changer naturellement le comportement du consommateur

Plusieurs exemples sont à citer en ce qui concerne ces campagnes, comme l’utilisation des KeepCups ou des emballages à base de cire d’abeille (tels qu’on les voit dans les émissions télévisées), ou encore les réductions que font certains cafés pour les clients qui leur ramènent des tasses réutilisables.

On a aussi réussi à obtenir 40 % de taux de refus des sacs plastiques en six mois au Japon simplement en demandant aux clients à la caisse s’ils voulaient « un sac plastique ».

Par contre, il est extrêmement important d’adapter l’approche à la situation. Par exemple, offrir des verres réutilisables dans un café où ce sont les mêmes clients qui reviennent est une initiative qui ne convient pas aux galeries ou aux musées où la clientèle change constamment.

Afin de limiter les emballages plastiques, on peut aussi commencer par encourager les consommateurs à prévoir une solution de rechange, puis appliquer une petite taxe sur ces emballages. Par la suite, on pourra soumettre une interdiction une fois que la majorité aura changé de comportement.

La clé pour réussir à éliminer progressivement notre dépendance aux produits en plastique à usage unique est de changer nos habitudes. Plus nous parlons du problème et des solutions, plus les entreprises seront sensibilisées et chercheront et proposeront des alternatives, et plus nous serons susceptibles de nous mobiliser, ensemble…

 


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