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Le rythme effréné des sociétés modernes assure un certain confort matériel à ceux qui se donnent les moyens, d’améliorer leur niveau de vie, mais ce défi n’est pas sans séquelles.

Stress et anxiété sont des corollaires de ce mode vie et ils engendrent un trouble du comportement et surtout du sommeil.

Les femmes seraient plus vulnérables que les hommes à l’insomnie

Les nuits agitées et courtes sont la routine d’une personne sur 10 et peuvent avoir lieu occasionnellement pour le reste des adultes dans le monde. Une école de médecine de l’université de Pennsylvanie a révélé qu’une personne sur quatre aux États-Unis souffrait d’insomnie chaque année.

D’autres études, de l’American Academy of Sleep Medecine, ont révélé qu’environ 10% des personnes développeraient une insomnie chronique qui dégraderait la qualité de leur vie quotidienne. Et que les femmes sont plus susceptibles que les hommes de souffrir d’insomnie tout comme les personnes marginalisées.

Effectivement, il existe que 7% des femmes qui déclarent avoir cherché un traitement pour l’insomnie, car elles ont des difficultés à obtenir l’aide nécessaire et efficace.

Les spécialistes à clinique Mayo définissent les symptômes communs d’insomnie comme étant l’ensemble des difficultés à s’endormir ou de rester endormi toute la nuit accompagné d’un réveil tôt le matin et d’une fatigue constante durant la journée.

Mais les études récentes montrent que ce problème de santé n’est pas uniforme et qu’il ne peut être traité par les mêmes protocoles.

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Il existe cinq types d’insomnie différents

Selon une nouvelle étude pilotée au pays bas par l’institut néerlandais des neurosciences et publiée dans The Lancet Psychiatry, l’insomnie peut avoir cinq formes de troubles différents et chaque trouble a ses propres ensembles de symptômes et nécessiterait un traitement différent.

La Dre Tessa Blanken, auteure principale de l’étude, confirme que l’insomnie est un problème de santé plus compliqué que les gens l’auraient imaginé et que les résultats de son étude avec ses collègues favoriseraient les découvertes sur les mécanismes et les interventions.

L’enquête a été menée sur plus de 4 000 personnes, qui ont fait l’expérience de l’insomnie durant leur vie, et leurs réponses ont été croisées à une dizaine de questionnaires sur leur histoire de vie et leurs traits de personnalité. En voici les cinq catégories d’insomnie relatives aux traits de personnalité :

Type 1 : très en détresse, ce type a des scores très élevés sur de nombreux traits pénibles, il regroupe les personnes souffrantes d’un haut sens du névrosisme et qui ont tendance à se sentir tendues ou anxieuses.

Type 2 : modérément en détresse et sensible aux récompenses, les personnes de ce type ont connu moins de détresses et réagissent positivement aux récompenses.

Type 3 : modérément en détresse et insensible aux récompenses, regroupe les personnes qui ont connu moins de détresses et sont indifférentes aux récompenses.

Type 4 : légèrement en difficulté avec une forte réactivité, les personnes type 4 ont connu un faible niveau de détresse constante, mais sont très sensibles aux évènements stressants de la vie.

Type 5 : légèrement en difficulté avec une faible réactivité, catégorise les personnes qui ont connu un faible niveau de détresse constante, mais ont une faible sensibilité aux évènements stressants de la vie.

Les volontaires mesurés à nouveau après cinq ans ont généralement conservé leur propre type, ce qui suggère « un ancrage dans le cerveau ».

D’après les chercheurs de la même étude, l’efficacité du traitement par somnifère ou par thérapie cognitivo-comportementale diffère selon le type, mais le risque de développer une dépression variait considérablement ce qui a poussé les chercheurs à commencer une étude sur la prévention de la dépression chez les personnes souffrant d’insomnie présentant le risque le plus élevé.

Les personnes souffrant de symptômes communs à l’insomnie, qui limitent leur rendement quotidien, doivent prendre rendez-vous avec un médecin le plus tôt possible et éviter l’autodiagnostic.


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