Tout a commencé quand des marchands Amalfiens ont, au XIe siècle, fondé un ordre monastique qu’ils réservent à l’aide et au secours des pèlerins chrétiens à Jérusalem.
Aider et soigner les personnes malades ou blessées était leur principale mission, mettant de côté tout aspect de discrimination. La race, la couleur ou la religion n’avait pour eux aucune importance.
La chevalerie n’est pas morte
Après plusieurs attaques et déplacements, le groupe des moines s’en va vers Rhodes en passant vers Chypre avant de se poser enfin à Malte, un archipel du centre de la Méditerranée se trouvant entre la Sicile et la côte d’Afrique du Nord.
C’est après son installation que son nom est remplacé par « Ordre de Malte », qui, suite à son expulsion par Napoléon Ier est à son tour et de façon définitive appelé et ce jusqu’à présent « Ordre souverain militaire hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte », se situant depuis, à Rome en Italie.
« Tuitio Fidei et Obsequium Pauperum » est dès lors la devise qui détermine la mission du groupe, qui en français se traduit par « Défense de la Foi et assistance aux pauvres ».
Le Pape François ou de son nom complet Jorge Mario Bergoglio, évêque de Rome garant de l’unité de l’Église catholique, est, avec ses 105 prédécesseurs la raison pour laquelle l’ordre de Malte est toujours souverain en 2018, et le restera probablement à jamais.
Considéré comme un pays ne possédant ni territoires, ni bâtiments, les seuls « biens » appartenant cependant à l’ordre descendent du principe de son extraterritorialité.
Ce qui se passe à l’intérieur reste à l’intérieur
Un peu comme les ambassades, mais pas tout à fait, l’extraterritorialité est complètement offerte au groupe de Malte, ce qui fait de lui, la seule entité souveraine au monde « sans-territoire ».
Il serait naïf de penser qu’ils n’ont pas grand-chose, au contraire, ils ont tout ce dont un pays ordinaire dispose. Une monnaie propre à eux, des timbres, des plaques d’immatriculation particulières et même un passeport. Le plus exclusif de tous, réduisant le nombre de ses détenteurs à 500 personnes, seulement.
Beaucoup définissent les 13 500 membres de l’ordre souverain de Malte comme « mystérieux » car, très peu d’entre eux sont connus.
L’ordre est aujourd’hui une ONG, reconnue par les Nations Unies, auprès desquelles il dispose d’un siège d’observateur permanent.
L’Ordre souverain militaire hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte est aujourd’hui à la tête de 75 ambassades à l’échelle mondiale et dirige ses propres forces armées. Malgré cela, les Chevaliers de Malte n’ont pas vraiment de fonction militaire, mais ils se consacrent plutôt aux missions humanitaires et médicales dans plus de 120 pays.
En France, l’Ordre s’appelle « Les œuvres hospitalières françaises de l’ordre de Malte (OHFOM) ».