OSPEDALI RIUNITI/HANDOUT

La neurochirurgie a connu des avancées incroyables au cours des dernières années. Bien que notre cerveau est l’organe le plus complexe de notre corps, sa manipulation se fait avec de plus en plus d’aisance, mais ce n’est pas tout.

La préparation d’olives farcies peut sembler très simple, mais avez-vous déjà pensé à le faire avec le crâne ouvert ? Voilà ce qui devient impressionnant.

Dans un hôpital de la ville d’Ancône, capitale de la région des Marches en Italie, une patiente de 60 ans a préparé des olives Ascoli — spécialité de la région — pendant qu’une équipe de chirurgiens lui ôtaient une tumeur de son lobe temporal gauche. 

La vieille dame s’appliquait dans sa tâche en enroulant les fruits farcies dans la chapelure avec une habilité surprenante. En moins d’une heure, 90 pièces étaient déjà prêtes.

City of Hope/Flickr

Roberto Trignani, chirurgien directeur du département de la spécialité en question, est habitué à garder ses patients éveillés lors des opérations durant les 5 dernières années. L’équipe choisit l’activité à effectuer par le malade, et ceci leur permet de calibrer leurs actions.

Par exemple, une personne ayant subi une intervention au niveau du centre de contrôle de la vision a été mise en face d’une télévision, afin de regarder des dessins animés. Selon les zones du cerveau qui sont opérées, d’autres personnes peuvent chanter, ou jouer à un instrument.

OSPEDALI RIUNITI/HANDOUT

Dans le cas de la patiente des olives farcies, le chirurgien avait besoin de mouvements agiles des doigts, d’où l’idée de la recette. Comme la partie sur laquelle agissait l’équipe était proche du compartiment responsable du langage, la malade a été amenée à parler et à répondre à certaines questions. 

Trignani explique que le but d’effectuer une intervention en pleine conscience est de créer un environnement familier et rassurant autour de la personne concernée. L’hôpital, le bloc opératoire et les blouses des médecins peuvent engendrer un certain stress, ce qui est tout à fait naturel. Finalement, cette technique est à double bénéfice, avec la collaboration du patient, les chirurgiens travaillent avec plus d’assurance.

La vieille dame, pour sa part, était en présence de 11 intervenants, dont des neurochirurgiens, des anesthésistes et des infirmières, en plus d’un psychologue, ce dernier ayant suivi la malade plusieurs jours avant son opération.


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