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La première préoccupation de notre espèce, depuis son existence, est d’assurer sa survie, depuis des millénaires, nous exploitons les richesses de notre planète, aussi bien terrestres que marines. 

Nous savons très bien que toutes ces ressources ne sont pas inépuisables, pourtant, nous continuons de les solliciter à outrance.

Il serait peut-être temps de trouver une nouvelle façon de nous nourrir, sans pour autant vider les océans de leurs créatures ou encore tuer tout le bétail. Quelques-uns semblent s’être lancés dans cette initiative.

Vers une préservation durable de l’environnement

L’augmentation incessante de la demande sur le poisson se répercute fortement sur l’approvisionnement limité des fonds marins. La situation actuelle n’est pas durable à long terme, que ce soit pour nous, ou pour la conservation des espèces aquatiques. 

Certaines entreprises, dont le concept est de développer des fruits de mer à partir de souches grandies au laboratoire, ont vu le jour. 

Finless Foods, société de biotechnologie basée à San Francisco, s’est lancée en 2017 dans la commercialisation de thon rouge d’élevage, en utilisant la technique de l’aquaculture cellulaire. 

Le projet souhaite offrir une source de protéine inépuisable, plus économique, et qui réduirait la capture intensive des espèces sauvages. 

Pour ce faire, le PDG de Finless Foods, Michael Selden, explique que le point de départ est un petit échantillon de viande de poisson, à partir duquel se créera un plus grand effectif.

Ces dernières sont d’abord nourries avec du sérum — un sous-produit d’origine animale — indispensable à leur développement. Après avoir formé des populations saines et stables, la culture des cellules se fera exclusivement avec des éléments végétaux. 

Pour finir, Finless Foods promet une meilleure dégustation, du fait de la quantité réduite de mercure, de microplastiques, et d’autres toxines généralement accumulées dans le milieu sauvage.

FutureForAll/Wikimédia

Une initiative qui gagne en crédibilité

BlueNalu est une entreprise ayant également investi dans l’aquaculture cellulaire. L’équipe explique que, contrairement à la viande du bétail, le poisson est plus facile à reproduire.  

L’Air Protein, en outre, s’engage dans une initiative novatrice, à savoir la création de fruits de mer cellulaires à partir de techniques initialement utilisées par la NASA pour subvenir aux besoins des astronautes durant les voyages spatiaux. Lisa Dyson, PDG de l’entreprise, déclare qu’un calendrier des produits spécifiques est au programme dans les prochains jours.

Mike Selden, de Finless Foods, explique que le but n’est pas de remplacer la pêche industrielle, mais plutôt de minimiser les inconvénients liés aux pratiques actuelles, telles que la sur sollicitation ou l’illégalité. 

Compte tenu de la diminution massive de certaines variétés, depuis 1970, les experts de l’aquaculture affirment que cette approche au laboratoire fournit une quantité abondante de poisson sans mettre en péril la viabilité et la diversité de certaines espèces dans les océans. 

Un autre argument en faveur des cultures artificielles de fruits de mer est la possibilité d’épargner le développement des parties de l’animal non désirées comme les os et les écailles. En conséquence, l’initiative promet des filets de poisson rentables à 100 %. 


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