Pixabay/Tag Hartman-Simkins

La recherche virale est un domaine vraiment complexe qui a fait d’énormes progrès ces dernières années.

Si certaines pathologies étaient difficiles à contenir autrefois, aujourd’hui, elles deviennent un peu moins effrayantes grâce aux efforts des experts pour trouver les vaccins ou les traitements appropriés. 

Mais à l’heure où l’on se bat pour arrêter la propagation du coronavirus, un autre virus tout à fait énigmatique fait son apparition.

Un nouveau mystère à élucider

Il s’agit du Yaravirus, qui doit son nom à une figure de reine de l’eau dans la mythologie brésilienne. Ce micro-organisme au génome presque inédit pour la science a été récupéré du lac artificiel Pampulha à Belo Horizonte, au Brésil.

D’après les chercheurs, ce qui le rend si unique, c’est le fait qu’il constitue une nouvelle lignée de virus amibiens d’origine polygénique déroutante.

Les Professeurs Bernard La Scola et Jônatas Abrahão ont participé, il y a 2 ans, à la découverte d’un autre virus aquatique : le Tupanvirus.

Ce dernier est qualifié de virus géant en raison de ses énormes capsides (des coquilles de protéines qui encapsulent des virions).

Ces formes d’affections possèdent également des caractéristiques génétiques plus complexes les rendant capables de synthétiser des protéines. Ils peuvent ainsi réparer, répliquer, transcrire et traduire l’ADN.

Bien entendu, cela remet totalement en question l’idée des médecins sur la prolifération et le fonctionnement des virus, d’autant plus qu’ils les prenaient pour des entités inertes qui ne servaient à rien d’autre qu’à infecter leurs hôtes.

virus
Virion de Yaravirus isolé / M. Boratto

Un virus inconnu 

D’après les études effectuées jusqu’à présent, tout semble indiquer que ce n’est pas un virus géant, notamment à cause de sa taille. Son caractère spécial est dû au fait qu’il porte un nombre important de gènes (90 %) encore jamais décrits. C’est pourquoi ils sont qualifiés d’orphelins (ou ORFans).

Les investigations ont mis en exergue que seuls 6 gènes montraient des ressemblances avec des gènes viraux connus. Par ailleurs, les protocoles métagénomiques actuels pour la détection virale ne reconnaissent pas le Yaravirus comme étant un agent infectieux.

Concernant son origine, les experts suggèrent qu’il s’agirait du premier cas isolé d’un groupe non identifié de virus amibiens, ou d’un type éloigné de virus géant qui aurait pu évoluer en une forme réduite.

Ils sont, toutefois, conscients qu’il leur reste encore beaucoup de choses à apprendre à ce sujet.


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