Les conséquences de la pollution, associées à la chasse abusive, font qu’aujourd’hui plusieurs espèces soient en voie de disparition. Que l’on assume ou non sa part de responsabilité dans cette catastrophe écologique, il faut plutôt essayer de trouver de vraies solutions.
Les scientifiques eux ont pensé à un moyen très inhabituel, mais apparemment très efficace ; le clonage. Bien que cette technique ait suscité beaucoup de polémique depuis ces dernières années, elle pourrait s’avérer très utile pour sauver certaines races encore menacées d’extinction…
C’est une heureuse nouvelle, assez incroyable en plus ; le premier clonage de cheval de Przewalski, réussi au monde et qui constitue un pas de géant dans la lutte pour la sauvegarde de cet animal sauvage, vient d’être annoncé.
La venue au monde, le 6 août, de « Kurt », le tout premier poulain de Przewalski cloné de son genre, est une véritable aubaine pour ses semblables, mais aussi pour la science. Ces derniers chevaux du genre encore vivants, ont été nommés d’après l’explorateur russe qui les à découvert en 1881, Nikołaj Przewalski. Depuis, certains ont été ramenés dans leur pays natal ; Mongolie, en Asie centrale, mais ils sont toujours en grande difficulté.
Ce risque est dû au fait que leur subsistance dépend de 12 individus nés à l’état sauvage et que leur variété génétique est assez limitée, voire très pauvre. La bonne nouvelle, c’est que « Kurt » pourra, une fois mature, contribuer à fournir la base génétique nécessaire pour perpétuer sa population, ou du moins empêcher sa disparition.
Le nom du jeune mâle est un hommage à Kurt Benirschke, l’initiateur du zoo gelé du San Diego ZOO Global, ayant beaucoup travaillé pour la cryoconservation du matériel génétique provenant d’espèces en danger.
Selon le zoo, cette opération a été menée en collaboration avec Revive and Restore et le ViaGen Equine, sur la base d’un ADN conservé en laboratoire, depuis une quarantaine d’années.
Le Directeur scientifique de ViaGem Equine affirme que le nouveau-né est en parfaite santé et d’une capacité reproductive normale. Il explique que Kurt, né d’une mère porteuse, se nourrit bien et qu’il commence déjà à défendre son territoire.
Il est à rappeler que la nouvelle « création » a été clonée à partir d’un étalon de Przewalski, né en 1975 au Royaume-Uni, puis transféré aux États-Unis, où il a passé toute sa vie. Depuis l’année 1980, son génome reposait dans le zoo gelé, jusqu’à ce que les experts aient pu procéder à l’intervention.
C’est, en fait, le principe du Frozen Zoo fondé par le Dr Benirschke. Comme l’a expliqué le Dr Oliver Ryder, Directeur de génétique au San Diego Zoo Global, il s’agit de pouvoir utiliser les gènes, plus tard au moment propice, lorsque les ressources technologiques le permettraient.
C’est pourquoi les cellules de centaines de chevaux Przewalski sont entreposées dans le zoo gelé, comme réserve, dans l’espoir de les utiliser dans la recherche visant à maintenir cette espèce le plus longtemps possible.
Si Kurt représente la dernière chance pour les siens, le clonage, aussi critiqué soit-il, est peut-être l’ultime carte que nous aurions à jouer pour tenter de rétablir l’équilibre de notre écosystème. Notre propre survie en dépend.
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