Lesley Jarvis/Centre Médical Darthmouth-Hitchcock

Les éclairs dans l’œil ont tendance à nous faire penser à des maladies inquiétantes pouvant entraver la vue, voire même la mettre en danger.

La vision d’un certain nombre de flashs lumineux a été rapportée par quelques patients sous radiothérapie durant leur traitement. Les scientifiques ont pu toutefois découvrir que ces sensations étranges étaient sans risque pour la santé. 

En effet, pour la première fois, une caméra a capté cette lumière, dont l’origine était jusque là méconnue. Des études ont donc expliqué d’où provenaient ces éclairs distinctifs appelés « émissions de Tcherenkov » ou encore « rayonnements de Tcherenkov ». 

Il s’agit du même mécanisme qui procure de la brillance aux réacteurs nucléaires lorsqu’ils sont immergés dans l’eau. 

Les images capturées par la caméra et analysées par une équipe de chercheurs américains dirigée par Irwin Tendler, ingénieur biomédical au Dartmouth College, ont démontré que cette lumière est perçue quand le gel transparent de l’œil est traversé par un faisceau de rayonnement. 

Les ingénieurs ont étudié l’œil d’une personne ayant l’habitude de ressentir ces effets lumineux. Ensuite, afin de définir la composition de cette lumière et lui attribuer les mêmes caractéristiques que le rayonnement de Tcherenkov, ils ont effectué un suivi sur des yeux de porc. 

Lesley Jarvis/Centre Médical Darthmouth-Hitchcock

Irwin Tendler affirme que les éléments récupérés suite à cette grande découverte vont sans aucun doute servir à l’amélioration des traitements de radiothérapie et donner lieu à des techniques de rayonnement de nouvelle génération. 

Il ajoute que les résultats de cette recherche constituent des preuves tangibles que l’œil peut produire une quantité suffisante de lumière capable d’entraîner une sensation visuelle. 

Pour arriver à de tels constats et vérifier certaines hypothèses avancées auparavant par les scientifiques, un système d’imagerie appelé CDose et tout particulièrement conçu pour intercepter les émissions lumineuses durant une séance de radiothérapie a été utilisé.

C’est grâce à ce système de pointe que les chercheurs ont été en mesure d’identifier ces éclairs assez difficiles à repérer habituellement. 

Ces précieuses informations obtenues à l’aide de la caméra spécialisée CDose sont venues confirmer, plus de 85 ans plus tard, que les conclusions de l’étude de Pavel Tcherenkov révélées en 1934 étaient reproduites également au niveau de l’œil humain. 

Ainsi, il est dorénavant tout à fait possible de quantifier la production de lumière Tcherenkov. 


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