Trond Larsen/Conservation International

Beaucoup de cultures entretiennent des histoires de cités perdues qui sont soit mythiques, colportées dans les récits et la littérature populaires, soit historiques. En général, l’existence de ces dernières est révélée par la découverte de leurs vestiges ou appuyée de gravures, de ruines archéologiques ou d’autres preuves matérielles témoignant de leur localisation.

Parmi les cités perdues mythiques, on citera le cas de la cité de l’Atlantide, une ville qui aurait été engloutie par la mer et perdue à jamais. De même que la cité de Fawcett ou la cité dite « Z » en jungle Amazonienne et qui tient son nom de l’aventurier britannique Percy Fawcett, qui a passé sa vie à la chercher sans jamais en trouver trace. L’Histoire regorge de cas similaires.

En revanche, certaines cités telles qu’Angkor — l’ancienne capitale de l’Empire Khmer qui fut abandonnée et désertée —, Pompéi, la cité romaine détruite par une éruption volcanique, ou Babylone, la cité antique d’Irak transformée en champ de ruines par les guerres d’antan, ont bien existé et ont été détruites, s’inscrivant dans l’Histoire comme sites historiques.

Dans ce même ordre d’idées gît au fond des forêts tropicales luxuriantes du Honduras une vieille citée baptisée La Ciudad Blanca, littéralement « la ville blanche », là où personne n’aurait cru un jour découvrir les vestiges d’une civilisation mystérieuse qui existait en Amérique centrale bien avant l’arrivée des Européens.

Trond Larsen/Conservation International

La découverte de ce patrimoine a soulevé des réactions mitigées entre ceux qui croient en la réelle existence d’une civilisation prospère jadis grouillant de vie et de richesses naturelles, et ceux qui nient toute trace de vie humaine antérieure dans ces contrées lointaines.

En tous cas, ce qui est certain, c’est que la région abrite un écosystème animal seul dans son genre ; les archéologues estiment qu’il ne s’agit pas d’une cité unique, mais plutôt d’un ensemble d’entités dispersées çà et là, composées de structures humaines variées et de vestiges culturels appelé « La Mosquitia ».

Trond Larsen/Conservation International

Une partie de cette zone, devenue protégée, recèle de trésors naturels rarement observés ailleurs en termes de patrimoine de la faune et de la flore.

Une équipe de chercheurs, dont le biologiste Trond Larsen, de Conservation International, une organisation environnementale à but non lucratif, basée en Virginie, a survolé par hélicoptère cette contrée en 2017, et l’a explorée sous escorte militaire pour parer à toute mauvaise rencontre.

Cette visite a permis de répertorier dans la seule partie nommée « Cité du Jaguar » plus de 180 espèces de plantes, près de 250 espèces d’insectes, 198 espèces d’oiseaux, ainsi que des dizaines de différentes espèces de poissons, de reptiles, de grands et petits mammifères et ce n’est pas tout, car des espèces animales pensées éteintes à jamais ont été rencontrées, à savoir la chauve-souris à visage pâle (Phylloderma stenops) qui a disparu du paysage hondurien depuis plus de 75 ans.

Trond Larsen/Conservation International

Les heureux explorateurs s’accordent à dire, dans un rapport publié récemment, que beaucoup de ces espèces sont rares ou devenues rarissimes ailleurs, en raison de la perte d’habitat, de sa dégradation, de la chasse et d’autres agressions. »

Trond Larsen/Conservation International

Outre les découvertes surprenantes évoquées, le mystère demeure entier quant aux habitants qui ont dû peupler la région, et les éventuelles révélations que des explorations encore plus approfondies à venir pourraient ajouter à la panoplie des trésors dont regorge cet endroit féérique resté intact et à l’état vierge.

Trond Larsen/Conservation International


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