Un homme essaie d'attraper un Laptop, les deux sur le sable d'une plage.
Brian Uhreen/Flickr

Les catastrophes naturelles tels que les ouragans, les guerres ou encore les attaques numériques sur les réseaux électriques font déjà partie de notre monde moderne et risquent d’entraîner un véritable déclin de la société. 

C’est pourquoi, les scientifiques tentent de concevoir une technologie résiliente susceptible de survivre en cas de perte du réseau électrique, de la chaîne d’approvisionnement technologique et d’Internet.

Plusieurs chercheurs et ingénieurs réfléchissent au moyen dont les ordinateurs pourraient encore être utiles après un effondrement de la société.

Aux États-Unis, les autoroutes sont conçues pour évacuer les automobilistes en cas de danger nucléaire imminent. Et les centres téléphoniques sont capables de résister aux tremblements de terre et aux attaques à la bombe.

Ailleurs, on construit des villes et des bâtiments résilients face aux changements climatiques attendus.

On recherche aussi des ressources informatiques récupérables, maintenables et utiles après une apocalypse sociale.

D’ailleurs, selon un article publié par des chercheurs de l’Université de Californie à Irvine, et par le Bureau of Economic Interpretation, des technologies de gestion de réseaux électriques à petite échelle, d’optimisation des opérations de troc et de gestion des informations relatives à l’alimentation et à l’agriculture sont également disponibles.

La probabilité que la technologie puisse continuer à être utile plus longtemps dépend de l’effondrement plus au moins progressif de la société s’étendant sur plusieurs générations.

Une radio BNSF 3958 GE ET44C4.
Chris Bandel/Flickr

Cependant, un effondrement plus progressif signifie une préparation à la vie allant au-delà de la simple consommation d’aliments en conserve, de la résistance aux maraudeurs et du traitement des plaies.

« Dans le cas d’une catastrophe à long terme, les gens commenceraient à utiliser des câbles physiques d’un endroit à l’autre et à communiquer avec des radios portables », explique Matt Johnson, un étudiant diplômé de l’Université de Washington.

Le radioamateur a prouvé toute son utilité lors des défaillances des nouveaux réseaux de communication.

On pourrait aussi penser à utiliser des réseaux sans fil qui fonctionnent lorsque des appareils transmettent des messages, comme ce fut le cas notamment après l’ouragan Dorian aux Bahamas ou l’ouragan Sandy à New York.

Esther Jang, étudiante et diplômée en technologie de l’information et de la communication pour le développement de la même université, pour sa part, estime que les appareils fonctionnels et familiers tels que les Smartphones ou les ordinateurs portables puissent disposer de réseaux électriques ou de générateurs localisés, à petite échelle pour les brancher, mais pas forcément de connexion stable à Internet ou à un réseau électrique stable.

Le projet dirigé par Virgil Dupras, programmeur québécois, nommé « Collapse OS », est un système d’exploitation simple qui peut fonctionner sur du matériel de base pour réaliser des tâches simples.

Ou bien comme il nous l’affirme, il peut être utilisé sur des puces informatiques plus primitives : des « microcontrôleurs », qui pourraient être nettoyés de toute sorte de fichiers indésirables.

Et de ce fait, être utilisés pour contrôler des éléments tels que l’irrigation, l’alimentation en énergie, la sécurité et les systèmes de purification de l’eau.

L’effondrement social ne relève plus de la science-fiction, c’est un danger bien réel ; entre les catastrophes naturelles et les conflits géostratégiques, une technologie résiliente semble être le seul moyen d’avoir encore accès aux données et aux outils numériques dont nous avons besoin.


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