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Pour un adolescent, l’obésité ne pose problème qu’au niveau esthétique et social, l’apparence physique étant un facteur non négligeable pour se faire accepter dans un milieu qui peut parfois se révéler très cruel. Oui, les enfants, à cet âge-là, se montrent souvent sans pitié envers leurs camarades.

Cela dit, le surpoids est aussi dangereux pour la santé.

On savait que l’obésité pouvait causer de graves maladies cardiovasculaires, pulmonaires, et bien d’autres. Mais ce qu’on ignorait certainement, ce sont ses effets sur le cerveau.

Les recherches ont confirmé cette théorie

La première étude à avoir parlé des effets de l’obésité sur le cerveau a été effectuée en 2016. Elle consistait à soumettre des personnes d’âge moyen en surpoids à des scanners cérébraux.

Les résultats ont révélé que la substance blanche des personnes en surpoids était nettement plus « vieille » que celle des personnes minces.

Récemment, des chercheurs de l’Université de Sao Paulo au Brésil se sont intéressés à ce sujet, mais cette fois en prenant en compte des adolescents.

Ils ont ainsi étudié la différence entre le cerveau des adolescents obèses et celui de sujets en bonne santé en utilisant une technique nommée « imagerie tensorielle ».

Lors de cette recherche, 59 adolescents obèses et 61 en bonne santé se sont soumis à des examens IRM du cerveau pour analyser l’état de leur substance blanche, tissu contenant les branches des connexions des neurones.

Les recherches ont révélé que les adolescents en surpoids présentaient des signes de lésions dans le corps calleux reliant l’hémisphère droit et l’hémisphère gauche du cerveau. 

L’étude a aussi montré que chez ces personnes, la substance blanche dans la région du cerveau, responsable du contrôle des émotions et du circuit des récompenses, était de moins bonne qualité.

Craig Cloutier/Flickr

La scientifique biomédicale et doctorante de l’Université de Sao Paulo au Brésil, Paméla Bertolazzi, affirme que ces troubles du cerveau des adolescents obèses sont étroitement liés aux régions responsables du contrôle des émotions, de l’appétit et des fonctions cognitives.

Quelles sont les causes de ces troubles ?

D’après les spécialistes, la cause directe de ces troubles est, en fait, une inflammation.

En effet, les dommages sont en corrélation avec deux hormones : la leptine et l’insuline.

D’un côté, développant une résistance à la leptine, certaines personnes obèses sont incitées à manger, malgré d’importantes réserves de graisse. Et cela favorise, davantage, la prise de poids.

D’un autre côté, ces adolescents en surpoids deviennent résistants à l’insuline, ce qui empêche la bonne régulation du glucose dans leur sang.

Dans ce sens, le Dr Bertolazzi déclare avoir noté, lors de ses recherches, une association positive avec les marqueurs inflammatoires. Ce qui porterait à croire, qu’en plus de la résistance à l’insuline et à la leptine, il existe un processus neuro inflammatoire.

Les résultats de ces recherches seront présentés lors de la réunion annuelle de la Société nord-américaine de radiologie, dans moins d’une semaine. Les scientifiques exposeront alors leur étude et en expliqueront les circonstances.

Si l’obésité est aussi dangereuse pour la santé, en plus d’occasionner un mal être psychologique chez nos adolescents, il serait grand temps de leur apprendre à changer de priorités ! À savoir, contrôler leur poids pour vivre en bonne santé le plus longtemps possible.


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