Depuis son naufrage tragique dans l’Atlantique Nord, le paquebot de luxe RMS Titanic qui a percuté un iceberg lors de son voyage inaugural de Southampton à New York, ne cesse d’alimenter notre imaginaire du fin fond des profondeurs de l’océan.
L’adaptation cinématographique qui nous a plongés dans l’histoire de ce tristement célèbre navire a plus que jamais attisé notre curiosité quant au devenir de son épave.
Beaucoup de films documentaires et de longs métrages ont tenté de reconstituer les circonstances du naufrage et beaucoup d’encre a coulé à son sujet, cent ans après le malheureux destin des passagers opulents qui ont emprunté le bateau.
Bien plus que cela, une équipe de chercheurs a eu l’idée de faire replonger des volontaires dans l’abîme infini des profondeurs pour aller à la rencontre de l’épave du navire qui gît à 3 810 mètres au large des côtes de Terre-Neuve au Canada, aux tréfonds de l’océan.
Il s’agit de l’OceanGate Expeditions, qui a lancé en 2005 la toute première édition de plongée en compagnie de citoyens richissimes à 3800 mètres sous la surface de l’Atlantique Nord jusqu’à l’épave du Titanic.
Cette expédition est relayée par la Titanic Survey Expedition qui s’était engagée à faire visiter les restes du Titanic à quelques 40 passagers payant rubis sur ongle, dont 9 citoyens explorateurs connus pour être des spécialistes de la mission, pilotes sous-marins, équipes d’exploitation et autres experts et sponsors, le 19 juin 2019.
Cependant, l’équipe organisatrice a dû se raviser et reporter l’exploration à l’an 2020 pour des raisons de sauvegarde de la sécurité des voyageurs ; du fait du changement du navire affrété pour la circonstance.
Néanmoins, les plongées faites par les spécialistes en vue de réaliser un film documentaire, ont pu lever le voile sur l’état de l’épave révélant au public des informations étonnantes.
Les images rapportées laissent entrevoir le navire en décomposition, reposant en deux morceaux sur le fond marin. Exposé aux tourbillons et aux courants, le Titanic est lentement démantelé par la corrosion saline et les bactéries mangeuses de métal.
Plus que l’idée d’assouvir une simple curiosité, les buts des expéditions, à l’instar de Triton Submarines, tendent à se pencher davantage sur le caractère scientifique.
L’idée est de créer un modèle 3D détaillé du naufrage et de certaines parties du champ de débris à l’aide des technologies les plus récentes en matière de sonar à faisceaux multiples, de balayage laser et de photogrammétrie.
En fait, c’est tout un projet qui se poursuit sur les découvertes des expéditions passées en adoptant des systèmes de capture d’images et de vidéos haute définition.
La partie écologique est également à l’honneur puisque les équipes tentent de documenter sur la flore et la faune habitant le site de l’épave en confrontant leurs résultats avec ceux obtenus par les missions antérieures, le tout, afin de mieux évaluer les changements dans l’habitat et le site du patrimoine maritime.
L’histoire du Titanic est plus qu’une traversée légendaire unique. C’est l’histoire séculaire racontée d’un périple extraordinaire dont le triste dénouement continue toujours à enrichir la connaissance humaine.