L’océan est un milieu plein de mystère et de charme, qui regorge de créatures aussi incroyables les unes que les autres, mais aussi de trésors insoupçonnés.
Le Pacifique central (CCZ) abrite l’une des zones les plus riches en métaux précieux et minéraux de la Terre sous forme de nodules polymétalliques. Il s’agit du Clarion-Clipperton, de plus de 4 millions de kilomètres carrés.
Cependant, cela ne semble pas être le seul intérêt de ces plaines abyssales, où l’on vient de découvrir des espèces aquatiques — dont on avait, à peine connaissance — à plus de 5 kilomètres de profondeur.
Selon une récente étude, ces xénophyophores sont des protozoaires géants unicellulaires de la classe des foraminifères. C’est en fait une forme de vie assez mal documentée, d’autant plus que leur habitat est assez difficile d’accès pour les explorateurs. Le nombre de spécimens identifiés se monte à 4, dont, Abyssalia, qui a pris le nom de l’endroit où il a été retrouvé.
Rappelons qu’en 2018, deux espèces de ce dernier avaient été dévoilées, grâce à une expédition à bord du RV Kilo Moana, dans l’ouest du CCZ : A. foliformis et A. sphaerica.
L’Abyssilia est caractérisé par une coquille (test) au maillage homogène de spicules d’éponge, dépourvu de couche superficielle particulière. Alors que A. sphaerica est sphérique, A. foliformis prend la forme plate d’une feuille.
Moanammina semicircularis, est un autre type qui a été nommé à cause de Moana, ou « océan » en hawaïen. Il est doté d’un test en forme d’éventail Quant à celui de Psammina tenuis, du genre Psammina, il est un peu plus fin et semblable à une plaque.
Un nouveau xénophyophore en forme de boule de boue sphérique a bien été découvert, mais en se désintégrant, il n’a pas laissé le temps aux experts d’en définir l’identité.
Pour sa part, Craig Smith, océanographe à l’Université de Hawaii Manoa, et responsable de la Croisière RV Kilo Moana, explique que ces protozoaires sont d’une importance capitale aux autres organismes, auxquels ils procurent des microhabitats, ainsi que de la nourriture indispensables à leur survie.
Les auteurs de l’article espèrent avoir la chance d’en savoir davantage sur l’évolution biologique et l’environnement de ces « êtres » afin de déterminer ce qui peut avoir une incidence sur leur communauté.
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