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Les criminels n’ont pas toujours les mêmes motivations, certains peuvent même commettre des crimes simplement par amour. C’est le cas du jeune serveur alsacien Stéphane Breitwieser qui est l’un des escrocs les plus connus au monde pour avoir réussi à voler plus de 1,2 milliard d’euros, mais pour des raisons très spéciales.

Le jeune escroc qui n’éprouve aucun regret ni aucune honte pour ses actes, et qui aurait commis ces vols dans un but autre que l’argent et la gloire a suscité l’intérêt des internautes qui se demandent comment un simple serveur aurait réussi à voler autant d’argent.

Les vraies motivations de Stéphane Breitwieser

Étant jeune, âgé dans la vingtaine, Stéphane Breitwieser travaillait comme serveur et cuisinier dans un hôtel à Bâle, mais celui-ci éprouvait une grande passion pour l’art, si bien qu’il passait tout son temps à se procurer des œuvres des petites galeries en Europe et des ventes aux enchères.

Celui-ci, ayant un penchant spécial pour les peintures, a commis son premier crime connu en 1995 avec son complice Anne Catherine Kleinklaus lorsqu’ils ont visité un château médiéval en Allemagne, à Bonn.

En effet, c’est sur tableau de Christian Wilhelm Dietrich que Breitwieser a jeté son dévolu pour la première fois dans le château de Bonn. Il a simplement dégagé les clous du cadre contenant le tableau puis il a glissé celui-ci discrètement sous sa veste et l’a emporté chez lui. Son désir de posséder une grande collection professionnelle d’œuvres d’art l’a poussé à voler plus de 200 autres pièces dans les musées, églises et galeries de sept pays différents, toujours avec sa complice qui s’occupait de surveiller les gardes ou de faire diversion en créant des scènes pour les occuper.

La pièce la plus coûteuse que Breitwieser ait volée était le portrait de la princesse Sibylle de Clèves, appartenant à Lucas Cranach l’ancien et dont la valeur estimée était déjà de 5 millions d’euros.

Au total, Stéphane et sa complice ont dérobé des œuvres d’art dont la valeur dépasse les 1,2 milliard d’euros, mais ils n’avaient aucune intention d’en tirer profit puisque la seule motivation de Breitwieser était son amour pour l’art, en particulier pour les œuvres du 16e et du 18e siècle.

Par ailleurs, selon un article publié par le journal britannique « The Guardian » en 2005, le jeune escroc et son amie ne visitaient pas les musées simplement dans le but de les cambrioler, mais, s’ils se retrouvaient face à une œuvre à laquelle ils ne pouvaient pas résister, ils ne s’empêchaient pas de saisir l’occasion de s’en emparer.

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Pris en flagrant délit, Breitwieser n’a pas renoncé à ses objectifs

En 1997, Breitwieser et sa complice ont été autorisés à visiter une galerie privée par son propriétaire, et ils en sont sortis avec un tableau de Willem Van Aelst. Le gérant de la galerie a rapidement remarqué la disparition de la peinture en question et a appelé les autorités, tout en suivant les voleurs en voiture.

Lorsqu’ils ont été rattrapés, la police a découvert une seconde pièce volée dans la voiture des cambrioleurs, en plus du tableau de Willem Van Aelst. Stéphane Breitwieser a été condamné pour vol à 8 mois de prison étant donné qu’il ne s’agissait que de sa première infraction en Suisse, mais il a été interdit de revenir dans le pays jusqu’à l’an 2000. Malgré cela, le jeune voleur a continué à voler des tableaux rares, et même à cibler des musées qu’il avait déjà escroqués auparavant.

Ainsi, c’est seulement en fin novembre 2001 que la chance de ce couple de voleurs a commencé à tourner, lorsque Stéphane fut surpris en train de voler un bugle de plus de 400 ans dans le musée Richard Wagner en Suisse. Ce clairon avait une valeur estimée d’environ 45 000 euros et un journaliste qui était déjà au courant pour le premier vol connu du couple en a informé les autorités, ce qui a valu à Breitwieser une autre arrestation avec cette fois-ci, un mandat de perquisition pour fouiller la maison de sa mère, Marielle Schwengel, à Strasbourg.

Stéphane a ensuite reconnu ses crimes et a donné tous les détails de ses itinéraires à la police, mais celle-ci n’a rien trouvé dans la maison de sa mère qui a prétendu avoir détruit toute la collection de son fils parce qu’elle était en colère contre lui.

Environ 110 œuvres d’art volées par ces escrocs ont ensuite été retrouvées et 60 autres sont toujours portées disparues. Les autorités commencent à croire que Schwengel aurait réellement détruit celles-ci.

Dans un tribunal à Strasbourg, Breitwieser et sa mère ont été condamnés à 3 ans de prison en 2005 respectivement pour vol et destruction d’œuvres d’art, tandis que sa copine a été condamnée, pour avoir reçu ces œuvres volées, à 18 mois de prison.


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