Owen Freeman/Flickr

Non biodégradable, le plastique constitue un désastre strictement nuisible d’un point de vue environnemental. Par-dessus le marché, l’option du recyclage reste encore peu efficace, particulièrement avec les déchets de plastique à usage unique. Ces derniers sont jetés en grande quantité en attendant de trouver une solution pour s’en débarrasser définitivement. En tenant compte de tout cela, des chercheurs travaillent à la conception de nouvelles technologies permettant de réduire les dégâts…

Un moyen d’y parvenir a tout récemment été proposé par une équipe de l’Université de Chester au Royaume-Uni en partenariat avec la société PowerHouse Energy. Le projet s’appelle Waste2Tricity (W2T) et envisage de transformer du plastique en électricité et en hydrogène, avec zéro plastique.

Pour cela, une chambre de conversion thermique — où la température dépasse les 1000 °C — est utilisée pour traiter le plastique. L’évaporation de ce dernier dans cette chambre va permettre une libération de gaz synthétiques (ou syngas) à base d’hydrogène qui pourront finalement servir à produire de l’électricité.

Ce procédé ne gaspille aucun gaz contrairement aux méthodes d’incinération traditionnelles et ne crée qu’une infime quantité de résidus solides et liquides.

Public Domain/Pxhere

Par ailleurs, un prototype à plus grande échelle devrait prochainement voir le jour sur un site d’une vingtaine d’hectares localisé près d’Ellesmere Port dans le Cheshire. L’usine pourra procéder à partir de n’importe quel type de déchet plastique — allant jusqu’aux pneus usagés — en vue de produire de l’hydrogène bas carbone ainsi que de l’électricité pour alimenter le site.

Tandis que d’autres approches similaires avaient rencontré des problèmes lors de leurs tentatives d’agrandissement, nous nous permettons tout de même d’espérer pouvoir toucher le niveau mondial. Pour la suite, il serait même prévu de mettre en place des usines en Asie du Sud-Est, tout en s’approvisionnant de plastique non recyclé dans des pays comme l’Indonésie à 50 dollars par tonne.

Des approches comme celle proposée par le W2T pourraient alors donner aux industries des raisons économiques, autres que juridiques et morales, de ne pas polluer. Dissuadant ainsi le rejet des déchets dans la nature, cela va en prime « redonner de la valeur aux déchets plastique en leur permettant d’alimenter les villes et plus important, cela peut aider à nettoyer nos océans dès à présent », a déclaré Joe Howe, professeur de l’Université de Chester, dans un communiqué.

Même si le secteur de la pêche est l’un des principaux responsables de la pollution des océans par le plastique — comme c’est le cas dans la fameuse parcelle de déchets du grand Pacifique —, les efforts dans la lutte contre le plastique doivent également se concentrer sur l’élimination des plastiques grand public tels que les pailles ou les touillettes à café.


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