Pixabay.

Inventé dans les toutes premières années du 20e siècle par les frères Wright, l’avion a beau être tout jeune, il est pourtant aujourd’hui le moyen de transport le plus sûr qui puisse exister sur Terre.

Largement utilisés, on compte actuellement pas moins de 26 000 aéronefs en service dans le monde, avec environ 37 millions de vols par an, ce qui équivaut à un peu plus d’un vol par seconde.

Si vous avez l’habitude de voyager en avion, vous avez sûrement remarqué ces étranges marques blanches qui forment une spirale et qui tapissent ses deux moteurs.

Alors que la majorité d’entre nous pense qu’il ne s’agissait que d’un dessin purement décoratif, ce motif s’avère en réalité bien plus important que nous ne l’aurions imaginé…

Un élément d’une importance capitale

Même si un avion en marche émet un son assourdissant, le personnel qui travaille à proximité directe ne l’entend pas autant que nous en tant que simples passagers.

Tous dotés de casques antibruits puissants pour éviter que leur système auditif ne se dégrade sur le long terme, et sachant que plusieurs moteurs de différents avions tournent généralement en même temps au sein d’une seule piste d’atterrissage, il suffit donc aux travailleurs de lever la tête pour savoir si l’aéronef à côté duquel ils se trouvent est allumé ou pas.

« Si cinq moteurs chantent dans vos oreilles, il n’est pas toujours évident de savoir lequel fonctionne ! » déclare la conceptrice et rédactrice de contenus de KLM, Renée Penris.

Ainsi, si le moteur est à l’arrêt, la spirale en question se veut fixe et parfaitement visible.

Par contre, s’il tourne, la marque en forme de tourbillon paraîtra floue, signalant alors aux agents de piste de s’éloigner le plus rapidement possible, et pour cause !

Contrairement à ce que l’on peut penser de prime abord, un moteur d’avion à réaction d’une telle puissance n’est pas sans risque pour les personnes qui se trouvent juste à côté.

En effet, il est déjà arrivé à plusieurs reprises que des employés se retrouvent littéralement aspirés par l’engin, luttant de toutes leurs forces pour éviter le pire.

Pour ainsi dire, ces marques, aussi petites soient-elles, constituent une mesure de sécurité vitale à ne surtout pas négliger.

Jet Airways Boeing 777-300ER, Wikipedia Commons

Mieux vaut prévenir que guérir

Mais ce n’est pas leur seule utilité, car aussi invraisemblable cela puisse paraître, ces spirales servent également à nos amis les oiseaux (et aux passagers de l’avion par la même occasion).

Il faut savoir que les collisions entre les oiseaux et les avions sont la cause d’innombrables accidents en vol, allant du simple effleurement au crash.

Si dans 65 % des cas on ne recense aucun ou très peu de dégâts matériels, les 35 % restants en revanche s’avèrent plus graves, emportant parfois la vie de certains passagers et coûtants aux diverses compagnies aériennes plus d’un milliard de dollars de réparations chaque année.

Et d’après les statistiques, les chocs les plus destructeurs et les plus fréquents sont justement ceux qui impliquent un ou plusieurs oiseaux aspirés par le moteur à réaction.

Appelé « risque aviaire » en aéronautique, certains experts affirment que ce phénomène semble s’être amoindri depuis que les aéronefs sont munis de ces fameuses spirales blanches.

Selon eux, il est fort probable que les oiseaux soient effrayés lorsqu’ils la voient tourner à aussi grande vitesse, les forçant alors à changer leur trajectoire.

Et bien que cette théorie ne soit pas au goût de tous les scientifiques (qui pensent notamment que le simple bruit d’un avion suffit à faire peur aux oiseaux), « mieux vaut prévenir que guérir » comme dit l’adage.


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