Beaucoup d’entre nous ne savent pas grand-chose de cet animal qui s’invite tel un convive indésirable dans nos foyers, et que nous pourchassons aussitôt que nous l’apercevons.

Seulement voilà, on serait bien étonné d’apprendre que ces petites bêtes – inoffensives pour la plupart des espèces – ne sont pas aussi répugnantes qu’on le pense. On pourrait même trouver chez ces dernières des points communs avec nos amis les chats et autres animaux qui suscitent notre ravissement.

En effet, ces petites créatures dont il est question possèdent des pattes dites de « velours » à cause de la fourrure qui les recouvre, mais aussi des griffes qui leur servent de crochets pour grimper sur des surfaces rugueuses.

Ce qui est fort intéressant, c’est que ces pattes velues, armées de griffes, permettent de défier les règles de la gravitation et maintiennent la bête bien suspendue sur des surfaces impraticables.

Cependant, ce ne sont pas seulement les griffes ou les pattes qui expliquent cette faculté de s’agripper aux surfaces, mais c’est que chaque poil recouvrant les pattes est lui-même recouvert de centaines de milliers de « sétules » microscopiques qui créent ce qu’on appelle « les forces de van der Waals », un type d’attraction électrique qui se produit lorsque les molécules sont très proches les unes des autres.

Michael Pankratz

De plus, ces petites créatures qui semblent si fragiles risquent de nous étonner si l’on sait que certaines espèces peuvent supporter plus de 100 fois leur poids corporel sans se décoller de la surface…

Leur fragilité est établie par le fait que si elles tombaient d’une certaine hauteur, elles s’écraseraient, car tous leurs organes sont dans leurs abdomens et elles n’ont pas de « squelette » pour les protéger, d’après Sara Goodacre, une experte en tarentules.

Eh oui, c’est bien de l’araignée dont il s’agit ; une simple entrée dans le monde de ces aranéides nous révèlera plein de choses étonnantes sur l’essence même de son existence et sur l’impact de son rôle sur notre vie.

Michael Pankratz

Selon une étude réalisée en 2014, et publiée dans le Journal of Experimental Biology, les poils de l’araignée font plus que coller aux surfaces. Ils servent de capteurs également de l’environnement et détectent de la même façon la différence de la plus infime pression dans l’air — que ce soit une brise ou des ondes sonores — pareillement aux poils microscopiques se trouvant dans notre oreille interne qui nous aide à entendre.

Ces poils ont aussi un sens du goût et permettent de déceler la composition chimique de tout ce qu’ils touchent.

Le rôle polyvalent de ces bêtes invertébrés a de quoi fasciner et puis, il y a lieu de noter que les araignées contribuent aussi à l’équilibre de notre écosystème.

Effectivement, elles sont prédatrices d’un bon nombre d’insectes qui nous répugnent davantage, tels que les cafards et les termites, les mouches, les papillons de nuits et autres, réduisant de beaucoup la propagation de certaines maladies.

Il est utile de noter que même l’espèce la plus dangereuse des araignées, appelée la « veuve noire » ne se nourrit pas de chair humaine comme on tendrait à le croire, mais « pique » par auto-défense, si elle se sent attaquée. Son venin, potentiellement fatal, est utilisé comme traitement par la science.

Les scientifiques chiliens, par exemple, explorent son potentiel dans le traitement de la dysfonction érectile et en tant que pilule contraceptive masculine.

Par ailleurs, l’étude des toiles résistantes des araignées a permis de concevoir une soie artificielle pouvant être utilisée dans les parachutes et les gilets pare-balles.

Il serait peut-être temps de revoir notre perception vis-à-vis de ces petites créatures qui font, en définitive, plus de bien que de mal…


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