Tom Wigley, Flickr

Si nous avons tous eu vent de la tragédie qui a frappé le Titanic le 14 avril 1912, nous n’entendons que très peu parler de son navire-jumeau, le Britannic, et de leur aîné, l’Olympic.

Pourtant, leur fin a été tout aussi dramatique, si bien qu’ils ont également subi de larges dégâts, tant humains que matériels.

Mais au milieu de ces évènements douloureux se cache malgré tout une histoire un peu particulière : celle d’une jeune femme qui a miraculeusement survécu non pas à un, ni à deux, mais aux trois naufrages…

Une miraculée depuis sa plus tendre enfance

Née en 1887 en Argentine et de parents irlandais, les médecins étaient persuadés qu’il ne restait à Violet Constance Jessop que quelques mois à vivre lorsqu’elle a attrapé la tuberculose : à cette époque là, la maladie ne se soignait que très mal et les chances de survie étaient on ne peut plus minimes.

Mais contre toute attente, elle s’en remit totalement.

Lorsque son père a subitement perdu la vie, sa mère a pris la décision d’immigrer vers la Grande-Bretagne pour subvenir aux besoins de Violet et ses 5 frères et sœurs, en travaillant notamment comme hôtesse de croisière : malheureusement, celle-ci tombe gravement malade et c’est ainsi que Violet, alors âgée de 21 ans à ce moment-là, décide de suivre la voie de sa mère en cherchant un emploi d’hôtesse de bateau.

Après avoir travaillé pour la société Royal Mail Line à bord du navire l’Orinoco en 1908, elle est embauchée dès 1910 par la fameuse White Star Line, compagnie maritime anglaise à qui l’on doit notamment l’Olympic, le Titanic ainsi que le Britannic.

Après quelques croisières tranquilles en tant que stewardess sur l’Olympic, le navire luxueux percute violemment le HMS Hawke en 1911 : bien que la coque du bateau de la White Star Line a été percée, les passagers ainsi que le personnel navigant ont réussi à s’en sortir sans trop de dommages physiques.

Violet Constance Jessop, en 1915, Public Domain, Wikipedia Commons

Malgré le traumatisme psychologique dû à la collision, Violet Jessop ne s’est pas laissé abattre et n’a jamais eu l’intention de quitter son poste d’hôtesse de bateau : s’en est alors suivi une série d’aventures bouleversantes

Le destin de la mystérieuse « Hôtesse insubmersible »

Lorsque le Titanic, plus sûr, plus grand et encore plus luxueux que l’Olympic a fait son apparition, elle n’a hésité que quelques instants avant d’accepter de rejoindre les membres de son équipage.

« Je me tenais à la cloison avec les autres hôtesses, regardant les femmes s’accrocher à leurs maris avant de les mettre dans les canots de sauvetage avec leurs enfants. Quelque temps après, un officier du navire nous a ordonné de monter dans le canot pour montrer à des femmes que nous étions en sécurité. » raconte-t-elle en parlant de l’opération de sauvetage du Titanic.

De nature optimiste, joviale et bon enfant, elle déclare même que son seul regret est d’avoir laissé sa brosse à dents à bord du navire.

Mais si la raison avait voulu qu’elle arrête définitivement sa carrière, ce n’était pas le souhait de Violet qui s’est retrouvée (à peine 2 ans plus tard) sur le Britannic, le troisième et dernier navire de la série Olympic de la White Star Line, qui a heurté une mine sous-marine : « J’ai sauté dans l’eau, mais j’ai été aspiré par la quille du navire qui m’a frappé la tête. Je me suis échappé, mais des années plus tard, quand je suis allé voir mon médecin à cause de maux de tête, il a découvert que j’avais déjà eu une fracture du crâne ! » affirme-t-elle.

Après avoir pris sa retraite bien méritée, Violet Jessop, s’est installée en campagne pour élever des poulets, avant de s’éteindre en 1971 à l’âge de 84 ans.


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