Beaucoup de personnes pensent que l’Univers est constitué de planètes, d’astres orbitant autour, d’une lune et d’un soleil. Or, sa constitution est bien plus complexe que cela.
D’ailleurs c’est ce qui explique entre autres la belle vue que nous offrent les étoiles filantes lorsque le ciel est dégagé…
Un voyage particulier
En se déplaçant sur son orbite, la comète dite « 55P/Tempel-Tuttle » laisse s’éparpiller des débris marquant des stries que la Terre sillonne. Ce phénomène est récurrent chaque année, du 5 au 30 novembre.
Aussi petits qu’un grain de riz, ces grains de poussière cométaire s’imprègnent dans l’atmosphère terrestre à des vitesses atteignant les 250 000 kilomètres/heure.
Ce que nous appelons étoile filante ou météore est la brève trajectoire incandescente résultant des frottements de ces grains avec l’air. Ils finissent par brûler, nous offrant ainsi ce spectacle.
Trouvant son origine dans la constellation du Lion, cette pluie fut appelée « pluie de météores Léonides ». Particulièrement réputés pour leur vitesse, les plus brillants semblent suspendus dans l’air, traçant des traits persistants.
Les étoiles filantes que nous observons et qui attisent notre attention proviennent de l’agglomération d’amas cométaires dont la taille initiale ne dépassait pas celle d’un raisin. À cet agrégat de poussière fut attribué le nom de « boule de feu » ou « bolide ».
En décembre 1865, la comète 55P/Tempel-Tuttle fut découverte — celle-ci cheminant sur une orbitale dont la période est de 33 ans.
On constate dès lors qu’à mesure que le bolide se rapproche du périhélie — c’est-à-dire le point de son orbite le plus proche du soleil — le nombre d’étoiles filantes observées augmente, leur intensité étant maximale.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ces étoiles filantes ne sont pas les éléments récemment libérés de la comète, mais plutôt ce qui reste de plus dense de ses anciens retours.
De nombreuses observations à travers l’Histoire — à savoir les années 1833, 1866, 1966 et 2001 — témoignent des manifestations surprenantes des Léonides. Effectivement, ces derniers auraient marqué l’année 1833, comme on pourrait l’observer sur une gravure en bois de l’époque : une véritable pluie d’étoiles filantes.
En outre, une photographie d’un dénommé Ed Sweeney nous montre un météore qui fut observé et capturé le 17 novembre lors du pic de la pluie de météores Léonides de l’année 2009.
À l’instar des découvertes du passé, les récits actuels mentionnent, contre toute attente, qu’en l’espace de neuf heures en Amérique du Nord, environ un quart de millions de météores ont été observés.
Les Léonides de 2019
Vous êtes sûrement excités à l’idée d’une démonstration obnubilant des Léonides de 2019 dans un maximum prédit pour ce lundi 18 novembre à 23 h (GMT). Ne le soyez pas trop cependant, car d’une part, la comète 55P n’est pas attendue dans le système solaire interne avant 2031 ni aucune activité intense d’ailleurs, et ce avant la fin des années 2020.
D’autre part, la situation de la Lune gibbeuse — au-dessus de l’horizon britannique à partir 21 h 30 jusqu’à l’aube — effacera toutes les étoiles, sauf les plus brillantes.
En effet, âgée de 21 jours, la lueur de la Lune ne fait que 13 degrés — soit un demi-pouce d’un poing au bout du bras — à droite du radiant correspondant à la constellation du Lion où les météores trouvent leur origine.
Il est probable que l’on puisse observer un météore Léonide près du maximum d’un site de ciel noir toutes les quatre minutes en moyenne. Toutefois, si cela vous tente vraiment, vous pouvez trouver un lieu éloigné de pollution lumineuse et où la vue est affranchie sur le ciel oriental.
Vers les coups de minuit, dirigez votre attention sur l’espace entre l’horizon et le dessus de votre tête.