Université John Hopkins

Après son apparition soudaine en décembre dernier, le coronavirus a très vite suscité la peur, particulièrement à cause de sa dangerosité.

Identifié pour la première fois en Chine, sa propagation inquiétante dans d’autres pays alerte les autorités du monde entier.

Une nouvelle menace, et pas des moindres

À Wuhan, plus de 2800 individus ont été infectés par le coronavirus et pas moins de 81 d’entre eux ont péri. 

Selon des responsables chinois, la plupart des patients décédés étaient des personnes âgées ou immunodéprimées, mais une victime récente n’était autre qu’un homme de 36 ans.

Les premières suppositions ont établi que le virus ne pouvait se transmettre que des animaux aux humains, mais il s’agit clairement d’un phénomène de transmission interhumaine d’après Zhing Nanshan, scientifique nommé par le gouvernement chinois pour diriger la lutte contre ce fléau. 

Justement, afin de suivre la propagation du syndrome, des chercheurs de l’Université Johns Hopkins ont produit une carte (NB: cliquez ici pour consulter la carte interactive) qui permet de visualiser l’étendue de l’épidémie. 

Les données utilisées à ces fins proviennent de plusieurs organismes, dont les Centers for Disease Control and Prevention, l’Organisation mondiale de la santé et le CDC chinois.  

À l’aide d’une cartographie du système d’information géographique, il est désormais possible d’enregistrer et de nous renseigner sur le total de cas confirmés, de décès ainsi que sur le nombre de rémissions.  

Chaque point rouge représente une éclosion, la taille de celui-ci évaluant l’importance de l’épidémie.

En cliquant sur ce dernier, les informations relatives à la région en question sont affichées.

Compte tenu de la confusion lors d’une pandémie, beaucoup de rumeurs peuvent circuler.

À ce propos, il paraît que la Chine a supprimé certaines données sur la maladie dès son apparition, ce qui n’a pas arrangé la situation.

Dans cet environnement tendu, plus de huit personnes ont été arrêtées dans le pays, accusées de divulgation de fausses informations sur internet. Des journalistes ont également confirmé avoir été menacés après avoir signalé le virus

Université John Hopkins

Une envergure mondiale

Le virus s’étend à une vitesse impressionnante et aurait déjà pénétré 13 autres pays, dont les États-Unis, la France, l’Australie et le Japon. 

Quant à l’effectif des personnes atteintes, les experts s’attendent clairement à un nombre beaucoup plus élevé que le total officiel.

Cependant, le coronavirus s’est avéré bien plus nocif que prévu : les responsables de la santé pensaient qu’il serait moins dangereux que le SRAS, mais au regard de sa propagation fulgurante, la ville de Wuhan s’est rapidement vue mise en quarantaine.

Compte tenu de la situation inquiétante, des mesures d’extrême urgence ont été entreprises.

Des restrictions de voyages ont été imposées dans plus de 12 autres villes, mobilisant ainsi plus de 33 millions de personnes. 

De plus, 20 aéroports américains — y compris l’aéroport JFK de New York, l’aéroport international de Los Angeles et l’aéroport O’Hare de Chicago — ont pris les précautions nécessaires et ont commencé à dépister les voyageurs contre le virus. 

Les aéroports de Hong Kong, Singapour, Thaïlande et Corée du Sud contrôlent également les passagers.

En Chine, la construction du Wuhan Huoshenshan Hospital, conçu spécialement pour combattre le coronavirus, a débuté la semaine dernière.

Avec une superficie d’environ 25 000 m2, l’établissement comprendra 1 000 lits et son ouverture est programmée pour le 3 février.

Le deuxième hôpital, le Leishenshan Hospital, sera légèrement plus grand : atteignant les 30 000 m2, il sera doté de 1 300 lits et devrait ouvrir le 5 février.


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